La ville du détroit a abrité la 39ème assemblée générale de l'Union des producteurs, transporteurs et distributeurs d'énergie électrique d'Afrique (UPDEA). L'UPDEA a tenu, les 30 et 31 octobre, son comité et sa 39ème assemblée générale de l'UPDEA. Cette manifestation a été marquée par le retour de l'Office national de l'électricité (ONE) sur la scène africaine. Précédée par une réunion préparatoire, tenue le 13 février 2007 à Casablanca, cette 39ème assemblée générale s'est distinguée par la présence d'un nombre important d'opérateurs du secteur de l'électricité d'Afrique. Ouvrant les travaux de cette assemblée, le directeur général de l'ONE, Younes Maâmar, a précisé que le taux d'électrification en Afrique est de 36%. Alors que le réseau d'électrification couvre 24% de l'ensemble du territoire des pays de l'Afrique subsaharienne. «C'est un taux très bas, puisqu'une personne sur deux ayant accès à l'électricité. Ce qui constitue un frein notamment pour toute politique de développement social, pour l'accès à l'éducation et la santé publique, et aux activités génératrices du revenu», a-t-il précisé. Se référant à quelques statistiques de l'Agence internationale de l'énergie, M. Maâmar a souligné que le taux d'électrification pourrait atteindre 51 % en Afrique en 2030 à condition qu'elle mobilise un investissement de 350 milliards de dollars dans ce domaine. Dans le cadre de sa nouvelle stratégie, l'ONE a mis en politique le renforcement de sa présence au niveau international, notamment en Afrique et à devenir un acteur principal d'électricité en Afrique. «L'ensemble des entreprises du secteur électrique du continent africain connaissent des problématiques similaires. L'ONE ne dérogeant pas à la règle, entend partager son expérience et participer aux challenges énergétiques de notre continent», a ajouté M. Maâmar. Il faut précisé que «pour marquer le retour de l'ONE sur la scène africaine, l'UPDEA a décidé d'organiser sa 39ème assemblée générale à Tanger, candidate à l'organisation de l'Exposition internationale de 2012», a souligné le Secrétaire général de l'UPDEA, Mutima Sakrini. Le représentant de la ministre de l'Energie, des Mines, de l'Eau et de l'Environnement, Abderrahim El Hafidi, a indiqué que «la mise en commun des ressources et infrastructures énergétiques de l'Afrique permettra ainsi de garantir l'accès durable à une énergie moderne tout en réduisant les écarts jusqu'alors importants entre les zones rurales et urbaines». Il a fait remarquer que le secteur de l'électricité occupe une place importante dans l'économie marocaine. «Un intérêt particulier est également accordé au développement de l'utilisation des énergies renouvelables pour lesquelles le Maroc dispose de potentialités importantes», et de poursuivre qu'après «la réalisation de projets pilotes dans ce domaine, un plan d'action a été élaboré pour augmenter leur contribution actuelle dans le bilan énergétique national à 4% et pour pouvoir atteindre le taux de 10% à l'horizon 2012».