Prévu pour le 22 août dernier et reporté à cause de la crise que le port de Casablanca a connue ces derniers mois, le deuxième palier de BADR sera mis en place le 7 novembre. Plus de trois mois après avoir programmé sa mise en place, BADR entre finalement en fonction le 7 novembre. La mise en place du deuxième palier de la nouvelle base automatisée des douanes en réseaux (BADR) était prévu pour le 22 août dernier. Mais, au moment où la Douane s'apprêtait à basculer dans le « tout numérique » avec la mise en service de ce deuxième palier de BADR, la crise battait son plein au port. Selon Abdallah Araban directeur régional des Douanes au port de Casablanca : «Toute la logistique nécessaire a été mise en place pour cette date. Nous avions juste besoin de trois jours pour faire migrer toutes nos bases de données vers le nouveau système». Il a été prévu, en effet, de profiter des quatre jours fériés qui ont précédé le jour prévu pour accomplir ces opérations. Des associations et des opérateurs économiques ont été informés et sensibilisés, une structure de formation et d'accompagnement a été mise en place, des cellules spécifiques pour intervenir en cas de difficultés ont été créées et un programme de formation confectionné au profit des déclarants. La Douane a même mis en place au sein de son bâtiment au port de Casablanca une salle banalisée pour permettre aux opérateurs de saisir leurs déclarations in situ et se familiariser davantage avec le nouveau système. Une sorte de formation continue aux frais de la Douane, en somme. Aujourd'hui, alors que la situation a commencé à se détendre au port, la Douane s'apprête à lancer effectivement son système BADR. Mais, avant le jour J, quelques ajustements de dernière minute s'imposent. Ainsi les opérations de dédouanement de la journée du 5 novembre seront accomplies manuellement. Procédure réservée d'habitude à des opérations urgentes. Aussi la douane invite-t-elle les opérateurs économiques à avancer la date de leur opération, «dans la mesure du possible», au vendredi 2 novembre sur l'ancien système, SADOC, ou les retarder jusqu'au 7 novembre. L'objectif étant de «minimiser la lourdeur et la complexité liées au basculement des données de l'ancien vers le nouveau système», affirme-t-on auprès des services de douane. À noter que le nouveau système vise à assurer «une meilleure prise en charge et un meilleur suivi des opérations douanières», assure-t-on auprès du ministère de l'Economie et des Finances. Il s'inscrit, rappelle la même source, dans le cadre de «la poursuite des efforts de dématérialisation que l'Administration des douanes a entamés depuis quelques années». Le second palier complète, ainsi l'ensemble du processus de dédouanement des marchandises et s'adresse plus particulièrement aux transitaires, importateurs, exportateurs, transporteurs et exploitants de magasins et aires de dédouanement (MEAD).