Toutes les opérations douanières se déroulent actuellement d'une façon normale. Malgré l'échec de la mise en service du 2ème palier de BADR, le système reste toujours opérationnel. Le système BADR continue d'être opérationnel, affirme l'Administration des douanes et des impôts indirects (ADII). Dans un communiqué rendu public, l'ADII affirme que les paliers 1 et 4 de la Base automatisée des douanes en réseau sont toujours en service. «Le retour à SADOC n'est que provisoire», affirme la même source. Le retour à l'ancien système de l'Administration des douanes et de l'Office des changes est intervenu après que le lancement, le 7 novembre, du deuxième palier de BADR qui devrait consacrer le basculement total de la douane dans l'ère numérique, ait connu des anomalies. En mettant en place le système BADR, la douane se donne pour ambition d'évoluer avec l'opérateur économique pour «relever ensemble les défis d'aujourd'hui et de demain, imposés par le contexte économique mondial», affirme-t-on auprès de l'Administration. La mise en place d'un système informatique «puissant, ouvert et complètement dématérialisé» s'inscrit dans cette perspective. Ainsi, soutient la même source, «la dématérialisation de la totalité des procédures douanières est, aujourd'hui, plus une nécessité qu'un choix stratégique. Ce système dont deux paliers sont aujourd'hui opérationnels constitue une révolution technologique et fonctionnelle pour la douane». Toutefois, vu «l'envergure du système et son niveau de complexité», les gestionnaires de ce projet n'ont pas, pour autant, écarté l'apparition de «quelques difficultés» lors de la mise en service du palier 2 de BADR. «Des scenarii de gestion de crise ont, alors, été étudiés et conduits à la définition de procédures et d'une organisation interne pour une prise en charge manuelle des opérations de traitement des déclarations en douane (DUM)», explique-t-on auprès de l'ADII. «Le basculement vers un système d'une telle envergure et utilisant des technologies de pointe et peu communes au Maroc ne pouvait se passer sans grandes difficultés», ajoute-t-on. Ce qui nécessitait alors une «collaboration étroite avec l'ensemble de nos partenaires du commerce extérieur et une solidarité sans faille» entre l'ensemble des intervenants de la chaîne logistique pour une migration maîtrisée. Ce qui fut fait. Les différentes opérations de douane se font aujourd'hui d'une manière «normale, avec le flux habituel des déclarations traitées», affirme une source de l'ADII. Et ce, à travers différents points du Royaume. Parallèlement, les efforts se poursuivent pour maîtriser le nouveau système et assurer un meilleur passage de l'ADII vers l'ère numérique.
Précision de l'ADII Les anomalies ayant entaché le démarrage du deuxième palier du système BADR, sont liées à des «problèmes techniques de connexion», précise l'ADII. Ce que soutient également Maroc Telecom. «Suite aux différents problèmes que connaît le lancement du système BADR par l'ADII, nous confirmons qu'aucune réclamation concernant la qualité de services des liaisons Internet de l'ADII n'est parvenue à Maroc Telecom», souligne un communiqué de l'opérateur national. Actuellement, ajoute la même source, «l'ADII utilise une liaison Internet 4Mb/s au siège à Rabat pour le trafic Internet BADR. Le trafic de cette liaison ne dépasse pas les 25% de la capacité». Toutefois, pour le réseau VPN de l'ADII, «deux sites ont été déclarés en dérangement le 6 novembre et ont été relevés le 7 novembre à Laâyoune et Casa colis postaux», reconnaît-on auprès de la même source.