Près de mille cinq cent prisonniers de guerre marocains sont reclus sur le territoire algérien depuis près de vingt-cinq ans pour la plupart d'entre eux. Près de mille cinq cent prisonniers de guerre marocains sont reclus sur le territoire algérien depuis près de vingt-cinq ans pour la plupart d'entre eux. Des centaines de vies sacrifiées et des familles entières vivent le déchirement et le drame les plus poignants, sans que l'Algérie, pays arabo-musulman, africain, voisin dont la population a mêlé le sang de la fraternité et du martyr communs à celui des combattants marocains sur maints champs d'honneur et de résistance, daigne mettre fin à ce calvaire. Car il s'agit bien d'une injustice extrême et d'un déshonneur honteux celui dont se rendent responsables ceux qui n'ont aucun respect pour aucune forme de légalité internationale ou de simples droits humains en acceptant de se rendre responsables de la séquestration de ces centaines de soldats qui n'ont eu pour seul tort que de se mobiliser pour la défense de l'intégrité territoriale de leur pays menacé par des hordes de mercenaires, encadrés, formés et armés par le régime militaire algérien. Ce sont bien des prisonniers de guerre dont le sort, qui inquiète grandement le Comité International de la Croix- Rouge et suscite l'indignation, indiffère, semble-t-il, à des organisations régionales et internationales dont l'Algérie est membre telles la Ligue arabe, l'Organisation de la Conférence Islamique ou encore l'inénarrable Organisation de l'Unité Africaine. Le simple bon sens et le devoir d'équité devait amener ces organisations à rappeler l'Algérie à l'ordre et l'amener à se mettre en règle avec la légalité internationale. Les organisations à vocation ou à prétention humanitaire telles «France Liberté» de Mme Mitterrand et les personnalités morales comme le groupe de lauréats du Prix Nobel qui ont exprimé leur «préoccupation» envers la situation humanitaire dans la région du Maghreb seraient opportunément avisées de venir en aide à ces prisonniers et à leurs familles, si une telle «préoccupation» ne s'avère pas trop chatouilleuse pour la susceptibilité des partenaires privilégiés du côté d'Alger. Il serait également pertinent pour les interlocuteurs européens du Président Bouteflika d'être un peu plus regardants sur les valeurs et la crédibilité de leur partenaire qui ne peut dissimuler cette autre atteinte criante aux droits de l'Homme sur le territoire algérien, avant d'aller plus avant dans les négociations sur l'accord d'association. En tout, au Maroc, les familles et les concitoyens des prisonniers de guerre de Tindouf, ont une seule demande à formuler en direction des maîtres d'Alger : assez, mettez fin à ce déni de justice et libérez les Marocains séquestrés !