En 2006, le flux des IDE à destination du Maroc a atteint les 2,89 milliards dollars, soit un repli de 1,6%. En 2003, le Maroc se situait au 2ème rang des pays africains, alors qu'en 2006, il rétrograde à la cinquième place. Un léger repli des IDE à destination du Maroc en 2006. Le montant des investissements directs étrangers (IDE) a atteint les 2,89 milliards de dollars contre 2,94 milliards de dollars en 2005, soit un léger repli d'environ 1,6%. Au cours de l'année précédente, le Maroc a fait partie des 10 pays qui ont reçu 90 % entrées d´IED en Afrique, soit 32 milliards de dollars. «Tous les pays d'Afrique du Nord, exception faite du Maroc, où les courants d´investissement sont restés relativement importants, ont bénéficié d´un plus grand montant d´IED dans un large éventail de secteurs», souligne-t-on dans ce rapport. Dans le continent africain, les entrées d'investissements directs étrangers ont doublé entre 2004 et 2006 pour atteindre un record de 36 milliards de dollars. On explique cette évolution par l'attrait des ressources primaires, l'augmentation des bénéfices des entreprises et un climat économique généralement plus favorable. En 2003, le Maroc se situait au deuxième rang des pays africains, alors qu'en 2006, il rétrograde à la cinquième place. «Contrairement à certains pays ayant connus une envolée des IDE en 2006 dans le cadre des privatisations, l'absence d'opérations remarquables au Maroc en 2006 n'a pas réellement affecté son attractivité. Le Maroc compense sur d'autres secteurs dont le dynamisme soutient la croissance des IDE. Ce phénomène semble montrer une diversification assez récente des secteurs d'attractivité du Maroc vis-à-vis des investisseurs internationaux», souligne-t-on. Par secteur, ce sont cinq branches de l'économie qui ont attiré le plus d'investissements étrangers. Il s'agit de l'industrie, le tourisme, l'immobilier, le secteur bancaire et l'assurance. Le secteur de l'industrie occupe le premier rang avec un flux de 8,68 milliards Dh contre 2,27 milliards Dh en 2005 et 1,79 milliard Dh en 2004. Le secteur est à sa troisième année de performance. Par pays, en plus des clients traditionnels, il y a la montée des pays arabes (Voir encadré). «L'entrée des flux d'investissements directs en 2006 est caractérisée d'une manière générale par une augmentation de l'ensemble des pays investisseurs au Maroc, hormis la France», selon la même source. L'Hexagone reste en tête des pays étrangers investissant dans le Royaume, suivie de l'Espagne et de l'Union économique luxembourgeoise. Ce groupe de pays représente à lui seul 72 % des IDE en 2006 . IDE arabes : 20,15 milliards Dh à août Au Maroc, les IDE d'origine des pays arabes se sont traduits par des investissements dans les secteurs immobilier et du tourisme principalement. Les projets d'investissement arabes ont gagné en importance ces dernières années, passant de 2,8 milliards Dh en 2001 à 17,3 milliards Dh en 2006 et à 20,15 milliards DH à août 2007, selon le bilan de la Commission des investissements. Durant l'année 2006, les pays arabes ont été à l'origine de 28% des investissements approuvés dans le cadre de la Commission des investissements. Le montant de l'investissement envisagé est ainsi 15 fois supérieur à celui enregistré en 2005. Le secteur du tourisme et de l'immobilier apparaît comme le secteur de prédilection des investisseurs d'origine arabe.