La catégorisation est un moyen certain de faire bénéficier les PME de facilités dans les procédures douanières. A ce jour, 36 entreprises ont pu décrocher les labels «A» et «B». Jusqu'à présent, 36 entreprises ont réussi à décrocher la catégorisation accordée par l'Administration des douanes et impôts indirects. «Il s'agissait, à la base, de 106 entreprises qui ont été intéressées par la catégorisation, et qui ont entamé les procédures auprès de nos services. Dans ce lot, 64 entreprises remplissaient toutes les conditions pour bénéficier de notre accompagnement et ont eu l'accord des services de la douane en vue de la catégorisation. De fait, 41 entreprises parmi les 64 ont été catégorisés de manière effective, dont 17 ont été catégorisées sous le label «A», 19 ont eu le «B» et 5 entreprises n'ont obtenu aucune catégorie», explique Abderraouf Aissaoui, chargé du dossier de la catégorisation auprès de l'Agence nationale pour la promotion de la PME (ANPME). Pour les entreprises catégorisées, nulle astuce ou recette miracle. Il s'agit tout simplement de remplir un certain nombre de critères destinés à sonder les performances économiques, managériales, sécuritaires et de transparence de l'entreprise en question. À ce sujet, M. Aissaoui ajoute : «s'agissant des dossiers déposés directement auprès de l'administration des douanes, le nombre des demandes est quasiment au double», pour expliquer que la raison de cette disparité réside dans le fait que l'administration des douanes étudie les demandes des entreprises sans distinction, aucune, de leur secteur d'activité, tandis que l'ANPME traite seulement les demandes d'entreprises dont le secteur d'activité touche à l'industrie. Le deuxième critère pour pouvoir se faire accompagner par l'ANPME, autrement dit pour que cette agence accepte de prendre en charge à 80% les frais de diagnostic, c'est que le total bilan de l'entreprise soit inférieur à 70 millions de dirhams. De plus, la société doit justifier d'une ancienneté de 2 années, et compter dans ses ressources humaines au moins deux cadres. Le plus important c'est ce que cette «labellisation» apportera à la PME. Les entreprises catégorisées trouveront sûrement attrayant de gagner un temps colossal jusqu'ici perdu en formalités et en déclarations. Le communiqué publié par l'ANPME souligne «concrètement, la catégorisation des entreprises prodigue à ces dernières un traitement préférentiel permettant une réactivité, une célérité dans le traitement des dossiers et un gain de temps». Propos, d'ailleurs, soutenus par Abderraouf Aissaoui : «La conjoncture veut qu'une entreprise soit sérieuse, transparente et réactive vis-à-vis de ses donneurs d'ordre. Et la contrepartie, en cas de catégorisation en est tout à son avantage». Notons que le coût de revient pour une entreprise, dans le cadre de ce process, est fort intéressant. «Cela dépend des cas, mais toujours est-il que parmi les dossiers passés à présent, le prix maximal de cet audit a frôlé les 66.000 dirhams», indique la même source. En cas de prise en charge par l'ANPME, ce coût serait, donc, considérablement réduit. De même, une entreprise catégorisée se doit de se maintenir dans les normes demandées, faute de quoi elle peut se trouver sanctionnée par un rabais de son «label », voire son retrait. Pour conclure, notons que les entreprises qui ont décroché l'accord de l'ANPME ont déjà désigné un bureau d'étude pour mener la mission d'audit. Sous cet angle, M. Aissaoui rappelle que «il existe un manque en bureaux d'études qui puissent mener ce genre de procédure au profit des entreprises visant la catégorisation. Il ne suffit pas d'avoir un bureau de consulting, il faut justifier d'une ancienneté et d'une expérience en le domaine industriel».