La mise à niveau agricole est engagée. Deux contrats-programmes concernant les filières du sucre et de l'aviculture ont déjà été soumis au Premier ministre, deux autres le seront d'ici fin 2007. Le secteur agricole entame sa restructuration. Deux contrats-programmes pour la mise à niveau et le développement de la filière du sucre et de l'aviculture sont déjà dans les tiroirs du Premier ministre, et ce depuis plusieurs mois. Selon Ahmed Ouayach, président de la Confédération marocaine pour l'agriculture et le développement rural (Comader), «deux autres contrats-programmes, celui de la filière des agrumes et celui des semences, seront prêts d'ici la fin de l'année». Pour les céréales, affirme M. Ouayach, «nous faisons face à de grandes difficultés notamment en amont». C'est une filière qui regroupe quelque 5 millions de personnes et plusieurs intervenants qu'il est difficile de réunir autours d'une même table. Et ce d'autant qu'il s'agit de revoir toute la politique agricole en la matière, puisqu'il s'agit d'un programme de reconversion des surfaces dédiées aux céréales dans l'arboriculture. En conséquence, la préparation du contrat-programme lié à cette filière risque de prendre plus de temps que pour les autres filières. «Cela va certainement déborder sur l'année 2008», confirme M. Ouayach. En outre, la filière du lait pose également des difficultés du même ordre. Par ailleurs, les commissions sectorielles qui sont chargées de mettre en place ces contrats-programmes continuent de se réunir régulièrement. À rappeler que selon les termes de la convention signée le 16 juillet entre le ministère de l'Agriculture, du Développement rural et des Pêches maritimes et la Comader, il a été question de l'adoption d'une «nouvelle approche filière» pour la mise à niveau de la production agricole. Le ministère et la confédération se sont donc engagés à mettre au point des plans d'action qui visent la mise à niveau des différentes filières de production. Et cela, par la mise en place d'un contrat-programme pour chaque filière de production. Ledit contrat-programme impliquerait les organisations professionnelles représentatives des différentes professions au sein de ces filières. Le contrat-programme relatif à chaque filière devrait traduire une vision réaliste et mobilisatrice de la mise à niveau de cette dernière. À ce titre, ce contrat devrait comprendre des engagements réciproques des professionnels et du département concerné ainsi que des critères d'évaluation et de suivi par objectif. Le contrat devrait mentionner un planning de mise en œuvre des mesures arrêtées et un programme budgétaire associé. La mise en place de ces contrats-programmes devrait également être accompagnée d'une large campagne de sensibilisation des opérateurs concernés. Ces contrats seront financés essentiellement par des ressources publiques mobilisées dans le cadre du Fonds de développement agricole (FDA). Leur financement repose également sur des contributions financières potentielles des organisations professionnelles concernées. À noter qu'à la suite de la signature de la convention du 16 juillet, neuf groupes de travail spécialisés ont été formés en vue de mettre à niveau le secteur de l'agriculture et organiser les chaînes de production.