Coopération sécuritaire Maroc-Pakistan. Abdellatif Hammouchi reçoit Salman Chaudhry à Rabat    La Chambre des conseillers signe un protocole d'accord avec le Parlement de la CEMAC    Youssef Amrani prend part à la cérémonie d'investiture de Donald Trump    José Manuel Albares salue la constante augmentation des échanges commerciaux avec le Maroc    Même si l'UE ne compte pas le Sahara dans l'accord avec le Maroc, les compagnies aériennes sont demandeuses    HCP. Croissance modérée prévue pour 2024 et 2025    Aziz Akhannouch : L'objectif est de renforcer la position d'Agadir en tant que pôle industriel stratégique    Change : le dirham en légère fluctuation face aux principales devises    Bourse : le MASI maintient sa dynamique haussière    USA : Serment de Trump, saison 2 !    Alassane Ouattara, lauréat du Prix africain pour la Paix 2025    Football. Le classement des meilleurs championnats africain    Football. Un nouveau centre technique de la FIFA pour 2026    Al Haouz: Plus de 48.000 personnes ciblées par le Plan d'atténuation de la vague de froid    Alerte météo. De fortes rafales de vent attendues dans certaines provinces    Pr. Redouane Samlali : «Notre objectif principal est de structurer et d'élargir l'offre de soins sur l'ensemble du territoire» (VIDEO)    Mme Seghrouchni: 2.373 agents amazighophones déployés à fin 2025    Mme Seghrouchni: 2.373 agents amazighophones déployés à fin 2025    Bensaid annonce la généralisation des services « Pass Jeunes » à l'échelle nationale    Les Arts et les Mémoires se fêtent au Togo    À Agadir, la nouvelle usine du groupe de câblage automobile Leoni inaugurée, 230 millions de dirhams mobilisés    Donald Trump investi 47e président des Etats-Unis    Marche populaire massive à Rabat pour le droit de grève    Le bitcoin atteint un nouveau record, dopé par l'investiture de Trump    En Nesyri s'offre un doublé et s'illustre avec Fenerbahçe !    Rangers : Hamza Igamane dans le viseur de l'OM    Hachim Mastour se livre sur sa dépression et espère retrouver un club en Italie    Manchester United : Mazraoui pointé du doigt après la défaite face à Brighton    Le Wydad face à un dilemme avec son capitaine    Liligo choisit Essaouira comme meilleure destination côtière au Maroc en 2024    Les ksours magiques de Figuig, un joyau historique et une identité architecturale unique    La Coordination nationale des syndicats tient mordicus à son dossier revendicatif    Le ministre de la Justice français salue les efforts du Maroc dans l'arrestation de l'un des trafiquants de drogue les plus dangereux    Revue de presse de ce lundi 20 janvier 2025    En visite à Rabat, le chef de l'armée centrafricaine fait valoir le grand engagement des casques bleus marocains au sein de la Minusca lors de ses entretiens avec Mohammed Berrid    Disparition de chauffeurs marocains : Coordination renforcée entre le Maroc, le Niger et le Burkina Faso    Trump prête serment en tant que 47e président des Etats-Unis : l'âge d'or de l'Amérique commence maintenant    Sahara: La carte complète du Maroc publiée par la RTV espagnole irrite le polisario    Hommage au grand poète Nizar Kebbani à Casablanca    Le phénomène de Nass El Ghiwane, une contribution au génie marocain    Abdelhak Mabchour n'est plus    Les truffes au Maroc : une richesse encore sous exploitée    Florentino Pérez reconduit à la tête du Real Madrid    Le vice-président chinois rencontre Elon Musk et des chefs d'entreprise américains à Washington avant l'investiture de Trump    Les prévisions du lundi 20 janvier    Les températures attendues ce lundi 20 janvier 2025    Essaouira: Les "Guerrières de la Paix" nominées au Nobel de la Paix 2025    Ministre des Affaires étrangères d'Israël : Le Hamas ne pourra pas reprendre le contrôle de Gaza et les Etats-Unis soutiennent cette position    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



USA-Syrie : L'obsession syrienne de George W. Bush
Publié dans Aujourd'hui le Maroc le 09 - 07 - 2007

Évoquée dans le passé par l'administration Bush, la démocratisation de la Syrie comme condition préalable à tout dialogue avec Damas n'est plus d'actualité au regard du «paradis » démocratique qu'est devenu l'Irak.
L'idée même d'une administration américaine réticente à un dialogue entre Israël et la Syrie peut paraître surprenante à une opinion internationale habituée à voir dans l'approche générale de Washington une volonté d'installer durablement l'Etat hébreu dans un environnement arabe historiquement hostile. Pourtant, il apparaît de plus en plus comme une évidence que la stratégie de George W. Bush à l'égard de la Syrie est verrouillée sur un refus tranchant, allant jusqu'à exclure l'idée de parrainer des pourparlers entre Ehud Olmert et Bachar El Assad.
Les éditorialistes de la presse israélienne reviennent souvent sur les raisons qui expliquent cette indifférence américaine à l'encontre d'un dossier aussi déterminant que la paix israélo-syrienne. Evoquée dans le passé par l'administration Bush, la démocratisation de la Syrie comme condition préalable à tout dialogue avec Damas n'est plus d'actualité au regard du «paradis » démocratique qu'est devenu l'Irak. De l'avis de nombreux observateurs, le président américain est obsédé par la chute de Bachar Al Assad et le changement de régime à Damas.
Ceux, parmi l'establishment israélien qui encouragent l'ouverture de négociatios n avec la Syrie, mettent en avant ce qu'une telle démarche a d'immédiatement profitable pour Israël ; le moindre contact public avec la Syrie aura comme conséquence d'isoler les dirigeants syriens du triangle shiite (Iran, Irak, Hezbollah libanais) qui est en train de reconfigurer la physionomie de la région. Ils mettent en avant un argument politique de taille : Il vaut mieux chercher à établir des accords stables avec des pays comme la Syrie, plutôt que de courir derrière des organisations dont la puissance et la raison d'être sont le refus de faire la moindre concession aux israéliens.
La presse israélienne souligne régulièrement le fait que parce qu'il y a «une conjonction d'intérêts» entre Washington et Tel Aviv, aucune initiative ne peut être prise en direction de Damas sans la bénédiction des Américains et s'étonne de les voir relativement actifs sur le front palestinien et discrètement distants sur l'affaire syrienne. Dernier signe de mauvaise humeur, la décision américaine d'interdire l'accès à son territoire à des personnalités libanaises et syriennes qui «ont été impliquées ou qui pourraient être impliquées dans la déstabilisation du gouvernement libanais ». Cette position s'est traduite aussi par le travail de sape auquel s'est livrée Condoleezza Rice lors de sa dernière visite en France et qui a abouti à ce que la grande réunion de réconciliation libanaise portée par la diplomatie française, sous la houlette du bouillant Sarkozy se transforme en simple rencontre de consultation interlibanaise à laquelle ne participent ce 14 juillet que les seconds couteaux à la Celles Saint-Cloud, en banlieue parisienne.
Du coté de Damas, échaudés par l'échec d'un processus de rencontre avec les israéliens lancé le siècle dernier à Madrid, les Syriens, tout en montrant leur disponibilité à entamer des négociations avec Israël, insistent à travers les canaux publics et privés sur le fait que la finalité doit être la restitution du Golan occupé par l'armée israélienne suite à la guerre des six jours. Leur bible en la matière est un document écrit de la main de Itzhak Rabin dont un exemplaire authentifié est déposé dans les archives américaines dans lequel Israël s'engage à évacuer le plateau au terme de ces négociations.
Même si la remontée d'Ehud Barak dans l'astre politique israélien remet la question syrienne au cœur du jeu politique régional, les Syriens sont convaincus qu'aucun accord avec les Israéliens ne pourra se faire sans la bénédiction américaine. Cette conviction n'empêche pas la lucidité. Le vice-président syrien Farouk Al-Sharaa, qui avait représenté son pays lors des dernières discussions officielles avec Israël en 2000, a été catégorique dans ses récentes déclarations : «Nous ne sommes pas optimistes, le président américain ne veut pas la paix entre Israël et la Syrie». Le président américain qui accuse la Syrie de déjouer ses plans en Irak, de s'allier avec un membre éminent de l'axe du mal, d'encourager la rébellion palestinienne, a opté pour l'isolement de la Syrie au point d'en faire son obsession du moment.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.