Depuis sa création en 1980, le domaine expérimental de Laâyoune contribue à la résolution de certains problèmes posés à l'agriculture et à l'agriculteur dans les régions du Sahara. Ce périmètre irrigué est situé à Foum El Oued (24 km à l'ouest de Laâyoune) et occupe une superficie de 3,6 hectares. Il dépend de l'Institut national de recherches agricoles (INRA) qui fait de lui un espace de recherche et d'expériences pour le développement agricole dans cette région de Laâyoune-Boujdour-Sakia El Hamra. Une moyenne de 25 agriculteurs de cette région se rendent quotidiennement à cet espace pour se renseigner sur leurs cultures. Les plantes sont soumises à des expériences quotidiennes pour étudier leur capacité d'adaptation aux conditions pédo-climatiques du périmètre irrigué de Foum El Oued. «On assure, à travers ce domaine, le soutien technique ainsi que les conseils nécessaires aux agriculteurs», explique Adadi Abdelaziz, chef du domaine expérimental de l'INRA à Laâyoune. Ce domaine s'occupe également des analyses du sol et de l'eau pour les agriculteurs des autres communes de la région comme El Hagounia, Dcheira... Il opère aussi au niveau des plantes médicinales et aromatiques. Dans ce cadre, un projet de convention avec une société qui travaille dans ce domaine est en cours de finalisation pour mener des expériences autour de l'adaptation de l'iris et du vétiver au climat de la zone. Ce domaine cherche aussi à faire la vulgarisation des techniques de production de certaines cultures dans cette zone saharienne. Ce qui n'a pas manqué de donner des résultats satisfaisants. A titre d'exemple, la tomate cultivée sous serre donne des récoltes allant de 105 à 113 tonnes par hectare, alors que le maïs fourrager donne presque un total de 40 à 50 tonnes par hectare. Actuellement, un programme expérimental et de recherche important est en cours et porte sur cinq produits : d'abord l'olivier qui ne supporte pas les conditions climatiques de cette région, mais qui donne un rendement de 5 à 10 kg d'olives par arbre. La deuxième expérience porte sur le jujube qui connaît un développement satisfaisant. Quant à l'arganier qui fait l'objet de la troisième expérience, il a obtenu un aspect buissonnant à cause du vent et commence à donner des fruits même si ces plantes sont encore en pleine floraison. Le quatrième arabe expérimenté est le palmier, mais il n à rien produit. Tout le contraire du cactus dont l'expérimentation a révélé que ce produit s'adapte aux conditions climatiques de cette région. A signaler aussi que le manque d'eau dans cette zone réduit les heures d'irrigation jusqu'à 3, voire 2 heures par jour seulement. A cela s'ajoute le problème de l'éloignement du centre, d'autant plus que deux techniciens seulement assument la responsabilité de la gestion de ce domaine.