Le rachat est le plus souvent la solution automatique pour alléger les budgets. Cependant, dans la majorité des cas, la baisse des mensualités est accompagnée d'une rallonge de la durée des prêts. Nos banques profitent de la «surliquidité» du système financier marocain. C'est l'explication donnée par les analystes de BMCE Capital à la vague d'offres proposées par les institutions financières en matière de rachat de crédit. En effet, de plus en plus les organismes financiers lancent des offres « exceptionnelles » dont le but est de racheter les crédits du client en les intégrant dans un nouveau prêt, solution dont profitent de plus en plus de personnes ne pouvant plus payer leurs échéances. L'astuce ? Le crédit total se voit souvent prolongé sur la durée pour mieux étaler les mensualités. Autrement dit, Il s'agit de prendre le capital restant dû de chacun des prêts dont bénéficie le client, et la somme correspond au montant à solliciter. À condition, bien sûr, que le taux d'endettement global de la relation le permette. Ainsi, pour remédier à un pouvoir d'achat confisqué par une masse d'endettements, la solution « automatique » proposée consiste en le rachat de crédits, en vue de garder la barre du budget et de profiter mieux de ses revenus. Dès lors, c'est toute une panoplie d'options qui accompagne chaque campagne de communication. L'argument clé, c'est la mise en valeur du gain que fera le client s'il décidait de racheter ses prêts, pourcentages, montants approximatifs… De ce fait, le rachat de crédit particulier peut se présenter sous trois formes, rachat de crédit consommation, rachat de crédit global, ou encore rachat de crédit immobilier. Cette solution, en effet, offre deux avantages principaux au bénéficiaire. D'une part, la baisse du taux d'endettement et, d'autre part, l'allègement des mensualités. Effectivement, la grande majorité des bénéficiaires choisissent de racheter leurs prêts pour une raison de taux. À titre d'exemple, une personne qui aura contracté un crédit immobilier, il y a quelques années à un taux de 10 ou 11%, sera certainement tentée de racheter son crédit au taux actuel d'environ 5 %. Mais attention, pour les prêts à amortissement dégressif, quand on a remboursé la grosse part d'intérêts, plus d'avantages à procéder au rachat. Du côté des banques, leur profit réside dans le rééchelonnement du montant racheté sur une longue durée. Parfois, il n'est pas nécessaire de faire appel à des spécialistes, il suffit dans certains cas de renégocier son crédit principal, celui qui est «le plus lourd».Cette solution, si elle peut s'appliquer, peut être la plus bénéfique car le montant total dudit crédit n'est pas forcément modifié ou très peu. En effet, le rachat de crédit est une des dernières solutions à appliquer car si les mensualités baissent souvent de façon spectaculaire, ceci veut dire qu'elles sont forcément sur une durée plus longue. Et reste à savoir à quel taux. En tout état de cause, une simulation avant de conclure s'avère de mise. Sous un autre angle, dans une sphère économique marquée par la montée de la concurrence, cette option permet tant la dynamisation de l'activité de distribution de crédit que l'accroissement de la consommation des ménages.