Le ministère du Commerce extérieur et les industriels du textile et habillement viennent de parapher un contrat-programme d'un budget de 20 millions DH. Une enveloppe de 20 millions DH pour passer d'une « stratégie défensive «à une» dynamique d'actions offensives». Et cela en une durée de trois ans. Tel est l'objet de la convention signée, vendredi 1er juin, entre le gouvernement et les professionnels du textile et de l'habillement. Le contrat-programme signé entre l'Association marocaine des industrie du textile et de l'habillement (Amith) et le ministère du Commerce extérieur se donne pour objectif, précise-t-on auprès de l'Amith, de « doter le secteur d'une plus grande agressivité commerciale et une visibilité spécifique et permanente». En signant ce contrat, les deux partenaires visent également d'apporter des solutions de « promotion marketing et commerciale à la carte aux différentes catégories d'entreprises». Et ce, en fonction de « leur niveau préparation/adaptation aux exigences des clients et donneurs d'ordres internationaux». D'après les signataires, le programme se veut donc «global» et «non exclusif» où chacun pourra trouver des réponses à ses attentes. Le contrat ainsi entériné devrait permettre à renforcer la percée de l'industrie nationale du textile et de l'habillement dans ses marchés traditionnels et lui ouvrir l'accès à d'autres marchés porteurs. C'est ainsi que les industriels marocains veulent se renforcer au Royaume-Uni, en France, en Espagne ou en Allemagne et en Italie. En Espagne, affirme-t-on auprès de l'Association, des groupes comme Inditex, Mango et Induyco ont clairement fait du Maroc un marché d'approvisionnement stratégique, pour les produits à délais de livraison courts, c'est-à-dire moins d'un mois en produit fini. Pour la France, les chaînes et distributeurs en général (Décathlon, Etam, Promod, La Halle au Vêtements, Okaïdi, Auchan, Carrefour, Pimki, La Redoute…), continuent toujours de compter parmi les plus importants clients du Maroc. Toutefois, la part du Maroc dans leurs achats a beaucoup chuté depuis 2003. D'autre part, la baisse enregistrée, ces dernières années, des commandes de la Grande-Bretagne est liée en partie aux difficultés rencontrées depuis 2000 par Mark & Spencer. Ces difficultés ont été amplifiées par l'inaptitude de l'ITH marocaine de fournir, comme sur l'Allemagne d'ailleurs, une offre de «full package» pour les grandes enseignes telles que Group Arcadia, Next, Asda, Tesco, …etc, qui dominent la distribution britannique. Partant de ce constat, une batterie de mesures a été mise en place pour, d'abord, faire remonter la part des industries marocaines des TH dans ces marchés. Il sera ensuite question de « structurer la pénétration du marché US en posant les jalons qui permettraient de tirer efficacement et durablement profit de l'ALE». Et cela afin d'y «améliorer sensiblement» le positionnement des ITH marocaines. Pour cela, l'Amith entend lancer un programme de promotion d'envergure. Entre autres, le nombre de ses déplacements à l'étranger en «mini-missions» actuellement de deux fois par mois devrait être porté à trois mini-missions par mois en 2008 et cela pour un budget de près de 3 millions DH. Elle veut, en outre, s'assurer une « représentativité permanente « prioritairement dans les salons espagnols ainsi que dans les salons spécialisés qui ne sont pas couverts par le programme officiel des manifestations financé dans le cadre du CMPE. L'objectif de cette action d'un coût de 7,5 millions DH est d'assurer une présence groupée de toute l'offre TH marocaine ainsi qu'une écoute et une veille des attentes et exigences des donneurs d'ordres.