Pour surmonter les obstacles dans les échanges extérieurs, trois axes de développement viennent d'être définis pour dynamiser le tissu de la PMI. La PMI marocaine a du mal à trouver une place dans les échanges extérieurs. «L'analyse de la dynamique d'insertion de notre économie dans l'économie mondiale a révélé la persistance d'un certain nombre d'obstacles qui entravent le développement des échanges extérieurs», selon une récente étude établie par le ministère des Finances et de la Privatisation sur ce secteur. En premier lieu, il y a le niveau de diversification du panier des produits exportés et une forte concentration sectorielle et régionale. «L'accélération du processus de diversification productive constitue la voie solide à suivre par nos entreprises pour générer et identifier des activités à productivité plus élevée. Ce processus de diversification productive construit autour de l'innovation, la recherche et le développement va permettre l'élargissement de la gamme des produits fabriqués par le secteur manufacturier, d'attirer des investissements directs étrangers et de renforcer notre présence sur les marchés extérieurs», annonce-t-on dans cette étude. Sur la liste des entraves, l'on trouve aussi le problème d'accès aux terrains pour les industriels. Dans ce sens, les analystes du département de Fathallah Oualalou rappellent que le Maroc est le premier pays où le foncier constitue une contrainte majeure dans une étude sur le climat d'investissement. Dans un contexte fortement concurrentiel, les PMI sont tirées vers le bas à cause de la présence d'un important secteur informel. L'essor de ces entités est également compris par un manque de formation. «Cette faiblesse de l'investissement dans le capital humain aggravée par des niveaux très bas de l'éducation fondamentale des travailleurs risque de pénaliser l'entreprise confrontée à une rude concurrence sur nos marchés traditionnels par des pays comme la Chine et la Pologne qui assurent la formation à l'ensemble de leurs travailleurs», relève-t-on dans cette étude. En comparaison avec les grandes industries (GI), ce sont les PMI qui recrutent le plus. Et ce sont ces mêmes unités qui détruisent le plus d'emplois. «Ce comportement asymétrique est généralement observé chez les PMI à faible niveau de productivité et pour des unités à bas-salaires. Cette tendance se vérifie aussi bien lorsque l'on distingue entre firmes exportatrices et non exportatrices», explique-t-on. Les PMI les plus dynamiques exercent dans l'agroalimentaire et la confection. L'électronique et l'industrie automobile restent l'apanage des entreprises de grande taille à l'export. Pour dynamiser le tissu de la PMI, en termes de contribution à l'emploi, aux exportations et à la création de la richesse, trois dimensions ont été définies (Voir encadré).