Une douzaine de personnes siègeront à la Commission nationale du Fonds d'aide à la production audiovisuelle pour un mandat de deux ans. Le ministère de la Communication vient de révéler la liste des membres de la Commission nationale du fonds d'aide à la production audiovisuelle. Douze personnes, représentant le ministère de tutelle, la SNRT et 2M, ainsi que des professionnels de l'audiovisuel ont été désignées pour statuer sur les dossiers des candidatures. Présidée par l'ex-directeur du Théâtre national Mohammed V, Jamaleddine Dkhissi, la commission est composée de Meryem Khatouri et Noureddine Tibari (ministère de la Communication), Mohamed Boufrahi et Mohamed El Ghidani (SNRT), Abdellah Amzine (société Soread 2M), Toufiq Bouchaâra, Mohamed Derham, Ahmed Aïdoune, Hammadi Guiroume, Mokhtar Benabdellaoui et Chakib Benamer, lesquels œuvrent dans le secteur de la production, de la critique, du théâtre et de la musique. La commission, basée au ministère de la Commission, a tenu jeudi dernier une première réunion, à l'issue de laquelle elle a adopté son statut intérieur et arrêté un plan d'action à court terme. Maintenant, quels seront les objectifs du fonds ? Ce fonds servira-t-il, comme son appellation l'indique, à « optimiser » la production audiovisuelle ? Les 25 millions de DH qui vont alimenter ce fonds suffiront-ils à atteindre ce but ? «L'enveloppe budgétaire qui sera injectée à ce fonds ne suffira même pas à financer deux sitcoms», estiment certains producteurs. Mais voilà, rétorque le ministère de tutelle, ce n'est pas de «quantité» qu'il est question. «Par la création de ce fonds, nous voulons plutôt améliorer la qualité de la production», avait précisé le ministre de la Communication, Nabil Benabdallah, dans une déclaration à ALM. En affirmant que son département a élaboré une plate-forme juridique préliminaire dans l'attente de réunir les meilleures conditions pour l'institutionnalisation du fonds à l'horizon 2008, le ministre a précisé que «la production nationale se fait déjà avec énormément d'argent», ajoutant que ce fonds se veut un complément et une prime à la qualité. Cette précision intervient alors que des voix s'élèvent pour dire que l'engagement financier pris par le ministère de tutelle (10 millions DH), ajouté à celui du pôle audiovisuel public (SNRT et Soread 2M), ainsi que d'autres partenaires, dont le montant atteindra 15 millions DH au cours de cette année, ne répond pas aux attentes des professionnels. «La sitcom Lalla Fatéma aurait nécessité à elle seule une enveloppe de l'ordre de 8 millions de dirhams», estime un observateur. «Contrairement à ce que certains pensent, le fonds a pour objet la promotion et l'amélioration de la qualité de la production audiovisuelle», expli-que le ministre Benabdellah. Plus clairement, il s'agit de tirer vers le haut une production de plus en plus contestée par les téléspectateurs. Selon le ministère de la Communication, le soutien concernerait la fiction (le téléfilm, la série, le feuilleton, la sitcom, le documentaire, ainsi que la vidéo-clip, l'écriture de scenarii, l'adaptation, le doublage, le sous-titrage, la retransmission radio-télévisée de pièces de théâtre, le caméscopage, et le transfert des productions sur support numérique).