Ahmed Lahlimi, ministre des Affaires générales du gouvernement, chargé aussi du portefeuille des PME-PMI et de l'Artisanat, a fait de la moralisation de la vie publique son cheval de bataille. Des livres blancs ont été confectionnés. Ahmed Lahlimi, ministre des Affaires générales du gouvernement, chargé aussi du portefeuille des PME-PMI et de l'Artisanat, a fait de la moralisation de la vie publique son cheval de bataille. Des livres blancs ont été confectionnés. Des rencontres et séminaires organisés et des recommandations adoptées. Hier, c'était la journée inaugurale de la campagne de communication pour la moralisation de la vie publique. Une journée qui s'inscrit, - on n'a pas besoin de le souligner - dans cette démarche soutenue et dont la finalité ne sera pas moins qu'une sorte de réconciliation entre les citoyens, entre eux et l'administration… Sans que cela ne veuille dire qu'aujourd'hui il y a confrontation… Dès lors, un certain nombre de remarques est à relever. Un. Parler de moralisation veut-il dire que le pays qui est le nôtre est sujet à pillage, terreau de la corruption et base arrière de tous les magouilleurs et autres voleurs ? Ce n'est assurément pas le cas, d'autant plus que des affaires de corruption, de malversation et de détournement de deniers publics existent partout dans le monde. Y compris là où la démocratie est bien installée depuis des décennies. Deux. Moraliser la vie publique n'est pas un décret ministériel, une décision administrative, ou une note de service. C'est un travail de longue haleine, nécessitant justement un savoir-faire en matière de communication et une maîtrise des outils d'analyse sociale et comportementale assez fouillée. Cela parce qu'il est évident que la corruption n'est pas uniquement due à un quelconque abus de pouvoir. Elle est due aussi à une méconnaissance des droits des uns et des autres. Et elle est surtout transversale comme phénomène. Et c'est là où une campagne de communication s'avère plus que nécessaire. Trois. Assure-t-on le suivi qu'il faut pour mettre à profit les décisions et recommandations pour combattre les maux qui empêchent la moralisation de notre vie publique ? Autant de questions auxquelles s'attellent aussi bien le département de M. Lahlimi que certaines composantes de la société civile, notamment Transparency Maroc. Laquelle a fait un travail respectable en matière de lutte contre la corruption. Du petit bakchich aux grosses affaires des marchés publics, les chantiers sont nombreux et les problèmes parfois inextricables. C'est dans ce sens que l'on peut concevoir l'action du ministère des Affaires générales du gouvernement. Une action qui s'inscrit dans la durée pour des résultats durables.