Pour se venger de son bien-aimé qui l'a abandonnée pour une autre, une jeune femme de la région de Boujniba a tenté de tuer l'enfant de son amant. Ce dernier a été sauvé par miracle. Samedi 5 mai, 21 h 30. La rue Marrakech à Khouribga n'est plus bondée ni d'automobilistes ni de riverains. Mais si la majorité des habitants étaient déjà devant leurs postes de télévision, quelques-uns se dirigeaient vers leurs demeures. En route, l'un d'eux avait entendu des gémissements. Quand il s'est arrêté, il ne les entendait plus. Il s'est demandé s'il a vraiment entendu des lamentations. Et il a repris son chemin. À peine deux pas en avant, il les a entendus encore une fois. Il s'est arrêté une seconde fois. Il a tourné la tête à gauche et à droite. Il n'arrive pas à déterminer la provenance du bruit. Un autre riverain s'est arrêté pour savoir d'où provenait cette voix appartenant sans aucun doute à une personne qui souffre douloureusement. Soudain, l'un d'eux a localisé sa provenance. C'est un coin plus ou moins obscur, près de quelques petits arbres. Tous les deux se sont précipités rapidement vers le lieu. Arrivés sur le lieu, ils ont échangé leurs regards sans dire le moindre mot. Il s'agit d'un enfant gisant dans une mare de sang. «Qu'est-ce qui t'est arrivé ?», a demandé l'un d'eux. «Ce n'est pas le moment de poser les questions», a rétorqué l'autre. Ils devaient sauver l'enfant qui sanglotait. L'un des deux jeunes hommes a composé aussitôt le numéro 15. Il a appelé les éléments de la protection civile. Au moment où ces derniers sont arrivés, les policiers qui assuraient la permanence dans la ville les ont rejoints. Sans perdre de temps, l'enfant a été évacué vers le service des Urgences de l'hôpital Hassan II. Les limiers ont noté qu'il portait plusieurs blessures au niveau de son corps. Bref, l'enfant était dans un état critique qui nécessitait une intervention chirurgicale. De qui s'agit-il ? Qui l'a blessé atrocement et pourquoi ? Des questions qui ont hanté l'esprit des éléments de la deuxième brigade criminelle qui s'est chargée de l'affaire. La machine judiciaire a été mise en marche. Les enquêteurs sont arrivés à identifier l'enfant, qui est âgé de neuf ans et ses parents qui le cherchaient depuis quelques heures. A-t-il été violé ? «Non», a répondu le médecin-chef qui l'a examiné avant de l'avoir opéré. Après avoir repris connaissance, il a déclaré aux enquêteurs qu'il était près de chez lui, à la rue «Labyoute» quand une jeune femme l'a abordé. Cette dernière s'est approchée de lui, lui a tapé l'épaule avant de lui dire qu'elle est l'amie de sa mère. Et après ? Elle lui a demandé de l'accompagner un peu plus loin en lui remettant six dirhams. Très heureux, il n'a pas refusé. Quand ils sont arrivés dans un lieu de la rue Marrakech, elle l'a poussé dans un coin où il y avait moins de lumière. Sans pitié, elle a fait sortir un couteau et elle a commencé à lui larder son corps de coups avant de l'abandonner plongé dans une mare de sang et de prendre la fuite. Une fuite qui n'a duré que vingt-quatre heures. Elle a été arrêtée par la police. Qui est-elle ? Elle est la maîtresse du père de l'enfant qui demeure à Boujniba. Depuis qu'elle a été abandonnée par le père du garçon qu'elle aime follement, elle a décidé de se venger. D'abord, elle a pensé de se venger de son bien aimé. Seulement, elle n'a pas pu lui faire de mal. Son amour était si fort qu'elle n'a pas osé le faire. Et elle a décidé de se venger en le privant de son enfant. Elle a acheté un couteau et surveillé l'enfant. Samedi 5 mai, elle est passé à l'acte. En le rassurant d'être une amie de sa mère, elle est arrivée à le conduire au lieu du crime pour tenter de le liquider. Elle lui a donné plusieurs coups de couteau. Toutefois, l'enfant a été sauvé d'une mort fatale.