La campagne agricole a été compromise dans la région de Fès-Boulemane qui, à l'instar d'autres régions du Royaume, a connu cette saison un déficit pluviométrique. Le volume des précipitations enregistrées cette année dans la région de Fès est de 331,5 mm, soit un déficit hydrique de 3,9 mm, indique un rapport de la Direction provinciale de l'agriculture (DPA). Ce déficit a quelque peu handicapé la campagne agricole dans la région de Fès Boulemane. En général, le volume des précipitations «doit être de 500 mm et par conséquent la production prévue est médiocre. Toutes les communes rurales ont été déclarées sinistrées», déplore Abdeljaouad Bellemlih, chef du service de la Production agricole à la DPA de Fès. L'insuffisance des pluies a eu de mauvaises répercussions sur le développement végétatif des cultures annuelles et sur la réalisation du programme prévisionnel. Une non levée totale des superficies semées a été enregistrée. En zone bour, la majorité des superficies semées a été déclarée perdue. Il s'agit de quelque 40 500 ha de céréales, 8 550 ha de légumineuses et 2 700 ha de cultures fourragères. Face à cette situation, les responsables encouragent les agriculteurs à observer une bonne et rationnelle gestion de l'eau. Certes, les pluies n'étaient pas au rendez-vous cette saison, mais les services concernés ont été tous mobilisés pour venir en aide aux agriculteurs. D'autre part, le ministère de tutelle a mis en place un programme d'urgence pour sauvegarder le cheptel qui prend notamment en charge les frais du transport d'aliments de bétail. Les agriculteurs ont été également exonérés du paiement des droits d'importation et de la TVA. En outre, des journées de sensibilisation ont été organisées au profit de quelque 360 agriculteurs relevant de la zone de compétence de la DPA de Fès. Ces agriculteurs ont été encouragés à reconvertir leurs cultures d'automne en cultures de printemps. Pour remédier au sous-équipement des exploitations agricoles, l'Etat a également accordé des subventions aux agriculteurs qui ont reçu des aides pour acheter des semences (100 dh par quintal). Les phytosanitaires qui sont assez chers, ont été exonérés d'impôts à l'importation. Les agriculteurs ont bénéficié, par ailleurs, de 50 % des frais d'analyse du sol pour une meilleure connaissance des semences utilisées. Pour la zone de Fès, 25 % des charges ont été offerts par le conseil régional de Fès-Boulemane.