La Koutla présentera des candidatures communes dans une dizaine de circonscriptions. C'est ce qu'annonce Abbas El Fassi, lui-même candidat à Larache. Pour le S.G du PI, le reste se décidera après le scrutin. Le leader du Parti de l'Istiqlal (PI), Abbas El Fassi, a annoncé jeudi 3 mai, lors d'un point de presse à Rabat, que 591 militants istiqlaliens ont présenté leur candidature pour les prochaines législatives dont trois ministres (Yasmina Baddou, Karim Ghallab et lui-même). A en croire M. El Fassi, deux autres ministres PI, Toufiq Hjira et Abdelkébir Zahoud, ne seront pas dans la course à la députation. Abbas El Fassi, qui s'exprimait après la tenue du dernier conseil national du parti, a expliqué que sur les 591 candidats, figurent 48 femmes sur la liste nationale et 25 autres sur les listes locales (contre 4 en 2002 dont 2 ont été élues). Le chef de file des Istiqlaliens a précisé que le choix des candidats se fait selon des critères qui tiennent compte notamment du niveau intellectuel du candidat, de son rayonnement, de son intégrité, de la date d'adhésion et de l'âge (30-50 ans). Le S.G du PI a indiqué que son parti peaufine actuellement sa stratégie «pour occuper la place qu'il mérite en sa qualité de formation politique profondément ancrée dans la société marocaine». Il a également affirmé que les partis de la Koutla élaborent actuellement des listes communes pour une dizaine de circonscriptions qui seront coiffées, chacune, par l'un des partis composant cette coalition. Dans le même ordre d'idées, il a rappelé que la Koutla tient des réunions mensuelles consacrées à la concertation et à la prise de décisions collectives dont la dernière a été axée sur le terrorisme. «Pour l'après-élection, le noyau dur de nos alliances est la Koutla», a martelé Abbas El Fassi qui souhaite que le prochain Premier ministre soit un politicien issu des rangs du parti qui remportera le plus grand nombre de sièges. Le leader du PI qui dit préférer attendre les résultats de ces élections, ne se fie pas trop aux sondages, y compris celui de l'Intérieur. «Le seul sondage qui vaille pour moi, c'est le soir des résultats», précise-t-il en ajoutant que les enquêtes d'opinion sont «imprécises et irréalistes». Pour M. El Fassi, le Maroc ne dispose pas encore de mécanismes de contrôle pour vérifier la précision des sondages. Abbas El Fassi a également qualifié de «positif» le projet d'autonomie présenté par le Maroc pour ses provinces du sud, précisant que l'ensemble des composantes de la société marocaine ont été associées à cette initiative qui bénéficie du soutien de toute la communauté internationale. «Notre diplomatie a été à la hauteur», s'est réjoui le patron du PI, avant de souligner que cette initiative ouvre de nouvelles perspectives à la coopération, ce qui devrait engendrer une dynamique d'édification du Grand Maghreb arabe. Abbas El Fassi s'est aussi exprimé sur plusieurs questions d'actualité dont la réforme du code de la presse. Le secrétaire général du PI s'est dit pour la suppression de toutes les peines privatives de liberté, à l'exception toutefois de l'article 160 relatif à l'Islam, la monarchie et l'intégrité territoriale.