La Cour suprême reporte au 30 mai l'examen de la demande d'extradition vers Londres d'un Britannique d'origine marocaine. La 1ère Chambre criminelle de la Cour Suprême a reporté, mercredi, au 30 mai l'examen de la demande d'extradition vers la Grande Bretagne de Lee Lamrani Ibrahim Murray, un Britannique d'origine marocaine, soupçonné par Londres d'être l'organisateur du braquage, en février 2006, d'une entreprise de convoyage de fonds au Kent (Sud-Est de l'Angleterre). L'avocat du prévenu, Me Abdellah Belmhidi Aïssaoui, a indiqué à la MAP que ce report a été décidé suite à une requête du procureur général qui a demandé à la Cour de lui accorder un délais supplémentaire pour se prononcer sur le document présenté par la défense, prouvant qu'Ibrahim Murray est de nationalité marocaine. Me Belmhidi Aïssaoui a précisé que la Cour a décidé de mettre en délibéré l'examen de la demande d'extradition formulée par Londres d'un autre ressortissant britannique Paul Allan, qui serait impliqué dans le même hold-up au cours duquel une somme de 53 millions de Livres a été volée. L'avocat avait affirmé à la MAP que son client Lee Murray est bel et bien Marocain, titulaire d'un passeport marocain et possède des extraits d'acte de naissance délivrés par les autorités marocaines compétentes. Il ne pourra donc pas être extradé vers un pays étranger, y compris la Grande Bretagne, en vertu de l'article 721 du code de procédure pénale, avait-il dit. L'avocat avait précisé aussi que Paul Allan ne peut être inculpé ou condamné pour d'autres motifs autres que ceux spécifiés dans la demande d'extradition. Ibrahim Lee Murray et Paul Allan sont en détention préventive à la prison de Salé depuis leur arrestation le 25 juin 2006 à Rabat, où il avaient été condamnés pour d'autres chefs d'inculpation. Ils restent en détention préventive jusqu'à la décision de la Cour suprême.