La grève des syndicats de l'enseignement a non seulement enregistré un succès, mais plus encore, elle a inauguré une nouvelle étape dans l'action syndicale. Une fois encore, les enseignants ont montré qu ‘ils sont le fer de lance du mouvement syndicaliste marocain. Réunis autour d'un débrayage qui fera date, ils ont montré aux dirigeants de leur centrale qu'il y a toujours moyens de s'unir face à un adversaire ou pour le règlement d'une situation . La grève de l'enseignement a enregistré un grand succès, mardi, à travers le territoire national avec un taux de participation avoisinant les 100%, indique un communiqué de la Confédération démocratique du travail (CDT) . Cette grève, qui se poursuit les 12 et 13 courant à l'appel du Syndicat national de l'enseignement (SNE - CDT), la Fédération autonome de l'enseignement (FAE -UMT) et la Fédération nationale de l'enseignement (FNE-UGTM), s'est déroulée dans une atmosphère emprunte de responsabilité et de civisme. Les sit-in organisés par les trois organisations syndicales devant les délégations du ministère de l'Education nationale et rectorats universitaires contre la tergiversation du gouvernement de mettre en œuvre le statut et le régime indemnitaire des fonctionnaires de l'éducation nationale, conformément aux dispositions du protocole d'accord du 10-11 décembre 2000, ont reflété le haut degré d'unité du personnel de l'enseignement, souligne le communiqué. Par ailleurs, les trois syndicats envisagent l'organisation d'une marche dès la fin du mois de ramadan. Cette initiative revêt une signification particulière dans la mesure où elle inaugure, probablement, une nouvelle phase dans la coordination entre les syndicats et l'unité d'action des organisations des masses laborieuses. Le communiqué du SNE rend hommage, à cet effet, au haut degré de maturité du personnel enseignant. Aussi, vu le calme et la sérénité qui ont caractérisé le sit-in, y a-t-il lieu de réitérer le constat faisant état d'une réconciliation progressive entre la rue et les forces de l'ordre.