Meknès. Faire des collectivités locales un vrai acteur de développement local durable a été au centre d'une journée d'étude organisée, vendredi 20 avril, par l'association des présidents des assemblées préfectorales et provinciales. Dans le cadre du renforcement du rôle des collectivités locales, l'Association des présidents des assemblées préfectorales et provinciales pour le développement et la solidarité a organisé, vendredi 20 avril, une journée d'étude sous le thème «Rôle des assemblées préfectorales et provinciales dans le développent local». Lors de cette rencontre, Chakib Benmoussa, ministre de l'Intérieur, a insisté sur la nécessité de renforcer le rôle des assemblées préfectorales et provinciales par le bais de la communication et la concertation avec les autorités publiques, les services extérieurs de l'Etat et les autres collectivités locales en leur donnant les moyens nécessaires pour leur permettre une implication réelle dans les programmes de développement socio-économique relevant de leur territoire ,dans le but de faire de ces institutions un vrai acteur de développement local. Il a souligné les actions entreprises et les efforts déployés par l'Association des présidents des assemblées préfectorales et provinciales en participant à la création d'un environnement adéquat pour l'approfondissement des relations de partenariat , de coopération, de solidarité et de concertation avec les différents acteurs concernés par la gestion de la chose publique. Il a expliqué que ces efforts visent la dynamisation de ces institutions pour qu'ils jouent pleinement leur rôle dans le développement socio-économique de notre pays. Le ministre a rappelé, en substance, les nouvelles réformes qu'a connu la loi portant sur l'organisation des préfectures et provinces qui a fait de ces instances un vecteur de développement économique local et régional, un moyen de diffusion de l'esprit social et de solidarité et un stimulateur de l'investissement. De son coté, Nourdine Boutayeb, wali-directeur général des collectivités locales au ministère de l'intérieur, a indiqué que «la dynamisation du rôle des préfectures et provinces ne peut se faire que par le renforcement de la décentralisation à tous les niveaux : juridictionnel, organisationnel et de communications ». Il a appelé à la mise en place d'une vision stratégique, claire et à long terme concernant l'avenir des villes marocaines en prenant en considération les spécificités et les caractéristiques de chaque région. Pour lui, le renforcement du principe de la décentralisation doit se faire par la définition des champs de compétences de chaque collectivité locale, le renforcement de la communication à travers les associations pour bien comprendre les problèmes vécus sur le terrain par les citoyens. M. Boutayeb , a souligné l'importance d'entamer des études pour mettre le doigt sur les points de faiblesse des administrations locales, appelant à cet égard à renforcer le rôle du secrétaire général du conseil et la valorisation des ressources humaines compétentes. Il a indiqué que le développement local dépend de l'institutionnalisation de la bonne gouvernance locale, la rationalisation des dépenses publiques à travers la planification et l'encouragement du partenariat entre les collectivités locales. Pour sa part, Hassan Aourid, wali de la région Meknès Tafilalet, a considéré cette rencontre comme une occasion pour repenser les moyens susceptibles de dynamiser le rôle de l'action commune. Une vision, a-t-il ajouté, qui est au cœur de l'Initiative nationale pour le développement humain (INDH), un grand chantier, auquel les conseils locaux sont appelés à adhérer pour la lutte contre la pauvreté, la marginalisation et l'ignorance.