En 2006, le montant de l'investissement étranger en actions s'est établi à 124 milliards DH, en hausse de 37,8%. Un résultat dopé par la performance globale de la Bourse et par d'importantes prises de participations. Dans un rapport daté du 4 avril 2007, le Conseil déontologie des valeurs mobilières (CDVM) indique que le montant de l'investissement étranger en actions cotées est passé de 90 milliards de dirhams en 2005 à 124 milliards en 2006, soit une hausse de 37,8%. Cette hausse découle de la performance générale de la Bourse de Casablanca, qui a connu une évolution de 71% en 2006. Les prises de participations des français Arcelor dans le capital de Sonasid (participation valorisée à 2,6 milliards de dirhams) et Groupe Caisse d'Epargne dans celui du CIH (participation valorisée à 3 milliards de dirhams à la fin 2006) ont aussi impacté ce résultat. Toutefois, cette hausse importante de l'investissement étranger en actions n'a pas suffi à enrayer le recul de la part de cet actionnariat dans la capitalisation boursière de la place casablancaise. Au 31 décembre 2006, cette part de l'investissement étranger était de 29,7%, soit au même niveau qu'en 2004 et nettement en deçà de 2005 où le ratio était de 35,6%. Cette baisse de la part de la capitalisation boursière détenue par les étrangers et les MRE s'explique essentiellement par une performance du titre Maroc Telecom en 2006 de 30%, inférieure à la performance globale de la Bourse qui est de 71% pour la même année. Cela sachant que l'investissement étranger à la Bourse de Casablanca est composé à plus de 47% des titres Maroc Telecom. Le rapport conclut en général à une «sous-performance du portefeuille des étrangers par rapport à la performance globale réalisée par la Bourse en 2006». Sur le caractère, ces investissements étrangers sont souvent d'ordre stratégique, soit selon les critères retenus, des participations dépassant plus de 4% du capital ou dont le détenteur est titulaire d'un poste d'administrateur. Cette catégorie représente 93% du montant de l'investissement étranger en 2006 contre environ 87% pour les années précédentes. En 2006, les participations stratégiques ont atteint 116 milliards de dirhams, en hausse de 47,5% par rapport à 2005. L'analyse par nationalité montre que ces investissements étrangers sont constitués en premier lieu de personnes morales françaises (77%), qui détiennent 22% de la capitalisation boursière. Ceci étant, le flottant détenu par les étrangers et les Marocains résidant à l'étranger demeure faible et sa part dans la capitalisation boursière est en recul, ne représentant plus que 2% à la fin de l'année 2006, loin des 4,6 enregistés une année plutôt. Par contre, sur le compartiment des OPCVM (Organismes de placement collectifs en valeurs mobilières), l'investissement étranger en titres s'élève à 690 millions de dirhams, en augmentation de 21,9% par rapport à 2005. Les MRE dominent, dans ce couloir, avec 51% du montant investi en titres. Le cas du titre Maroc Telecom Près de 99% de la capitalisation boursière est conservée auprès des teneurs de comptes marocains affiliés au dépositaire central Maroclear. Seules les valeurs ONA et Maroc Telecom sont conservées hors du Maroc, auprès du dépositaire français Euroclear. S'agissant de la valeur Maroc Telecom, un solde net de 20 millions de titres a été transféré de la France au Maroc. Ce transfert a porté le nombre de titres de cette valeur conservée à Euroclear de 50 à 30,32 millions. Ces mouvements s'expliquent par les opérations d'arbitrage sur le titre Maroc Telecom. Les cours 2006 dudit titre à la BVC étaient souvent supérieurs à ceux enregistrés à Paris.