Le cabinet Masnaoui Mazars lance un nouveau pôle dédié aux secteurs banques, finances et immobilier. La nouvelle structure pourra accompagner les entreprises du secteur dans leur transition vers les normes IFRS qui entreront en vigueur en 2008. Le cabinet Masnaoui Mazars vient de mettre en place un nouveau pôle dédié aux activités banques, Finances et immoblier. Le pôle sera animé par Kamal Mokdad, qui intègre le bureau de Casablanca après une riche expérience de dix années au sein du secteur banque de Mazars à Paris. Pour présenter cette nouvelle structure, le cabinet a organisé, jeudi 22 mars, une conférence sur le «Déploiement des normes IAS-IFRS dans le secteur financier au Maroc : quels enseignements à retirer des expériences françaises et européennes ». Les établissements de crédit sont aujourd'hui un des moteurs de développement de notre pays, souligne, en substance, Abdelkader Masnaoui, expert-comptable et associé fondateur du groupe Masnaoui Mazars. Et lui d'ajouter que la création de cette nouvelle structure dédiée exclusivement aux secteurs financier et immobilier fait partie du plan de développement du cabinet pour qui le Maroc est considéré comme un pays stratégique. Il ressort de cette conférence que le calendrier d'application de ces nouvelles normes n'est pas encore fixé d'une manière détaillée, mais la première publication des comptes IFRS est fixée à 2008. L'année en cours sera donc une année de transition et suppose l'ouverture de plusieurs chantiers aussi bien au niveau comptable, organisationnel, ou en système d'information, pour les entreprises, notamment les établissements de crédits et les entreprises financières, pour se conformer à ces nouvelles normes internationales. Néanmoins, la transition vers les nouvelles normes n'est pas facile. Il faut une véritable implication de tous les acteurs de l'entreprise, les dirigeants en premier, affirme M. Mokdad. Ce chantier dure entre 18 et 24 mois selon la taille de l'entreprise, mais l'intérêt d'une telle évolution est très grand. Toutefois, l'on ne dispose pas encore de suffisamment de recul dans la pratique pour pouvoir constituer une doctrine, souligne Hervé Helias, responsable de la ligne de métier Banque du groupe. Le nouveau système de normes dont la création remonte pourtant au début des années 60, n'est appliqué que depuis janvier 2005 en Europe. Et au Maroc l'on a la chance de migrer vers ce système trois années après, l'on peut ainsi disposer de solutions pragmatiques qui ont bien marché chez nos voisins du nord, ajoute-t-il. En outre, le cabinet a lancé une étude auprès des entreprises marocaines pour évaluer leurs connaissances des nouvelles normes et prédispositions à les appliquer dans le futur. L'étude n'a pas eu l'impact prévu, les entreprises qui y ont répondu ne constituent pas un échantillon représentatif à même de permettre d'en tirer des résultats concrets. Aussi, le cabinet a-t-il relancé la même étude qui, vu les enjeux du passage aux nouvelles normes, pourrait déboucher sur des conclusions plus satisfaisantes. «Nous serons capables de compléter l'étude et publier les résultats d'ici juin 2007», assure M. Masnaoui. Mais auparavant, un guide de révision en IFRS pour les opérateurs de crédit réalisé par Kma Mokdad qui pilote la nouvelle structure au sein du groupe a été distribué lors de cette conférence. En outre, Banque Al-Maghrib, s'apprête pour sa part, a-t-on appris, à lancer une campagne de communication pour la nouvelle application des normes IFRS pour les comptes consolidés d'entreprises. BAM a quasiment ficelé sa réflexion sur ce sujet, assure un responsable de l'organisme.