L'extradition en Algérie de Rafik Khalifa, l'ancien homme d'affaires à l'origine du plus grand scandale financier en Algérie, poursuivi par contumace pour la faillite de «Khalifa Bank» dont il est le fondateur, pourrait mettre sa vie en danger, surtout s'il révèle les noms de certains partenaires proches du régime, a affirmé Saïd Jebbar, consultant juridique algérien auprès de l'Institut royal des études de Londres. Dans une déclaration à la chaîne satellitaire «Al Jazeera», diffusée dans son journal maghrébin de lundi soir, M. Jebbar a souligné qu'il sera difficile pour les autorités algériennes de convaincre la justice britannique d'extrader Rafik Khalifa si ce dernier jouissait effectivement du statut de réfugié politique, du fait du danger que cela pourrait représenter pour sa vie. Il a, d'autre part, précisé que la justice britannique sera compétente pour juger Khalifa pour des affaires d'escroquerie ou de blanchiment d'argent si les fonds, objets des poursuites, étaient déposés dans les banques britanniques.