Fès. Créé en 1999 par des militants des droits de l'Homme dans la capitale spirituelle, le Centre des droits des gens (CDG) vient de rendre public son rapport annuel. Le Centre des droits des gens (CDG) a organisé, le 14 mars, une conférence de presse au complexe culturel de Fès. Ont assisté à cette rencontre le président du CDG, Jamal Echahdi et Fatima Zohra Alaoui, membre du bureau de ce centre , les délégués du ministère de l'Emploi à Fès et à Boulemane, des chercheurs dans le domaine des droits de l'Homme, des responsables et des officiers de la préfecture de police de Fès, des présidents d'associations de réseaux et de centre des droits de l'Homme de plusieurs régions du Royaume, ainsi que des étudiants. Najiba Errhouni, activiste dans le domaine des droits de l'Homme à Settat et membre de la direction du Centre des droits des gens, a ouvert la conférence par la lecture d'un poème en hommage à la femme. Après avoir remercié l'audience, Jamal Echahdi a, pour sa part, rappelé le programme des tables rondes qui seront organisées par le centre tout en rappelant les matières contenues dans le rapport effectué par le CDG. M. Echahdi a également rappelé qu'«après les rapports de 2003, 2004, 2005, le centre a assuré que la réalisation de rapports annuels est devenue une tradition et constitue un pas remarquable dans le domaine de l'observation des violations des droits de l'Homme au Maroc». La rédaction de ces rapports fait appel, selon le président du CDG, «à des méthodes scientifiques et pratiques qui privilégient le recoupement de l'information, la formation continue des cadres du centre, la coordination continue avec les réseaux nationaux et internationaux ainsi qu'avec les médias et les différends acteurs associatifs». En 2006, le centre Al Karama, a-t-il indiqué, a enregistré 710 cas de licenciements abusifs, 283 cas de non-rémunération des heures supplémentaires de travail, 230 cas de salariés qui sont privés de la sécurité sociale et de la carte de travail, 224 cas de licenciement pour cause d'appartenance syndicale et 3 cas de harcèlement sexuel. Au total 2700 personnes ont recouru au centre Al Karama au cours de l'année 2006 et 1735 dossiers ont bénéficié d'un suivi juridique. «Notre action est avant tout pédagogique puisqu'elle induit une éducation aux droits de l'Homme. Vient ensuite l'étape du suivi que ce soit au niveau juridique ou psychologique», a expliqué le président du CDG en réponse à la question d'un participant. Il a également rappelé que le Centre des droits des gens a été créé en 1999 par un groupe de militants des droits de l'Homme de la région de Fès, qu'il dispose de 66 établissements sous tutelle travers le Royaume et qu'il maintient des relations privilégiées avec plusieurs fédérations dont la Fédération nationale de lutte contre la peine de mort, la Fédération nationale pour l'éducation aux droits de l'Homme et l'Union internationale pour l'éducation des ouvriers dans le monde arabe. Ressources humaines du CDG • 80 cadres bénévoles dont 30 femmes, • 80 ingénieurs bénévoles dont 60 femmes, • 95 techniciens bénévoles dont 50 femmes, • 337 agents d'exécution (200 hommes bénévoles et 137 femmes dont 135 bénévoles), • 602 agents de service (250 hommes bénévoles et 352 femmes dont 135 bénévoles), • 60 agents d'information bénévoles.