Le programme de villes-satellites fait son chemin. Après Tamansourt, le chantier Tamesna démarre. Le Souverain a donné mardi 13 mars le coup d'envoi des travaux d'édification de cette nouvelle ville. Sa Majesté le Roi Mohammed VI, accompagné de SAR le Prince Moulay Rachid, a donné mardi 13 mars le coup d'envoi des travaux d'édification de "Tamesna". Cette nouvelle ville sera située aux environs de Rabat, au centre Sidi Yahya Zaër relevant de la préfecture de Skhirat-Témara. L'enveloppe budgétaire allouée à la réalisation de ce vaste chantier est de l'ordre de 22,3 milliards DH. A cette occasion, le Souverain a présidé la cérémonie de signature de deux conventions de partenariat relatives à la réalisation des infrastructures de la ville et à la mise à niveau du centre Sidi Yahya Zaër. Réalisé en partenariat entre le secteur public, d'une part, et des promoteurs immobiliers privés du Maroc, d'Espagne, de la France, du Portugal, de la Malaisie, du Qatar et de Libye, cet important projet contribuera à l'allégement de la pression urbanistique aux niveaux des villes de Rabat, Salé et Témara. Tamesna ou "vastes plaines" en amazigh s'étend sur une superficie globale de 4.000 ha, dont 840 ha en tant que premier noyau urbain de cette nouvelle agglomération qui pourrait accueillir 250.000 habitants. Elle vise la construction d'unités de logement destinées à répondre aux besoins des différentes couches sociales, à travers la création d'un tissu urbain intégré et harmonieux et la mise sur pied d'axes routiers reliés au réseau routier et à l'autoroute. L'objectif est de gérer le flux urbain, créer des espaces d'habitat pilote conformes aux critères architecturaux et urbanistiques bénéficiant d'un réseau intégré de services publics, outre la construction de centres commerciaux et industriels qui vont donner un nouveau souffle à l'activité économique de la capitale. Le projet urbain "Tamesna" consacrera 70 ha à la réalisation de grands services structurés, de 120 autres services moyens et de 50.000 habitats. 78 ha seront dédiés aux activités économiques génératrices d'emploi et 120 ha aux espaces verts qui viennent s'ajouter à la forêt de chêne-liège avoisinante. Ce projet, le deuxième du genre après celui de "Tamansourt" à Marrakech, s'inscrit dans le cadre d'une stratégie du gouvernement prévoyant la création de villes-satellites et visant à faire face aux problèmes de logements et à contribuer à la résorption des bidonvilles. Actuellement, des études sont en cours pour l'édification de quatre nouvelles villes similaires en l'occurrence "Zenata" (Casablanca), "Melloussa" (Tanger), "Lakhyayta" (Had Soualem) et "Tagadirte" (Agadir). L'approche méthodologique du projet repose sur deux principes fondamentaux à savoir, la mise en place d'agglomérations d'habitats qui tiennent compte des capacités matérielles des demandeurs de logement, et de structures d'accueil qui faciliteront une meilleure intégration sociale à travers la création d'un quartier suivant le model architectural des anciennes villes. L'objectif étant de réhabiliter l'habitat traditionnel. La nouvelle ville "Tamesna" offrira un ensemble intégré de services et d'équipements de base destinés à satisfaire les besoins des habitants. Il s'agit, entre autres, d'un établissement d'enseignement supérieur, des instituts de formation, d'un hôpital multidisciplinaire, d'un marché moderne, d'un abattoir moderne et d'un complexe sportif. "Tamesna" regorge de potentialités naturelles à même de conférer à la ville une identité distinguée, d'autant qu'elle occupe une position en adéquation avec les orientations des plans d'aménagement du territoire et de l'urbanisme, en particulier sa proximité avec les grandes infrastructures de base: réseaux routiers, station principale d'eau potable et réseau électrique à haute tension.