Marrakech. La direction provinciale de l'agriculture gère une zone qui s'étend sur une superficie de 600.000 ha répartie entre la province d'Al Haouz et la préfecture de Marrakech. La zone gérée par la Direction provinciale de l'agriculture (DPA) de Marrakech comprend cinq cercles et 32 communes rurales réparties entre la province d'Al Haouz et la préfecture de Marrakech. Elle s'étend sur une superficie de 600.000 ha et le climat y est aride et semi-aride, avec une moyenne annuelle des précipitations de 372 mm en zone de montagne et 210 mm en zone de plaines. Selon la DPA de Marrakech «54,46% des terrains sont ceux des guich, 40,37% sont des melk, 3,49% sont des terrains collectifs, alors que l'Etat possède 1,56% des terrains». La production est très riche et diversifiée. Les céréales occupent la première position. Le blé dur est emblavé sur une superficie de 31478 ha avec une production annuelle de 161.100 qx et la production du blé tendre s'élève à 72.700 qx par an. En troisième position vient l'orge, avec 209.500 qx par an, puis l'olivier et l'amandier. En ce qui concerne la production animale, la région de Marrakech possède un cheptel très diversifié: 62000 bovins, 272000 ovins et 256700 caprins, ce qui permet une offre soutenue de viandes rouges pour les marchés de la région évaluée à 7200 tonnes par an, et une production laitière de plus de vingt millions litres par an. Des dizaines de coopératives agricoles et plus de 1000 associations sont actives à Marrakech. Mais malgré cette organisation, l'agriculture locale souffre de plusieurs problèmes. Au premier rang de ceux-ci figurent la faiblesse des revenus des agriculteurs, le fort niveau de la pauvreté dans la région, la réduction des superficies irriguées et le morcellement accentué des exploitations. Selon la DPA de Marrakech «88,5% des exploitations agricoles ont une superficie de moins de 5 ha». Le secteur agricole souffre, en outre, de l'irrégularité des précipitations et de l'insuffisance des moyens de financement. Les autres dangers qui menacent l'agriculture tiennent à l'érosion accentuée des terres agricoles et à l'existence d'un système d'élevage caprin et ovin extensif et traditionnel qui a un effet négatif sur la forêt. Toutes ces menaces exigent la mise sur pied de projets de soutien à l'agriculture locale. Dans ce cadre, trois grands projets ont vu le jour : le premier est financé par le Fonds international pour le développement agricole (FIDA). Il couvre l'ensemble des communes rurales des cercles d'Amzmiz et d'Asni et a pour objectifs d'assurer le développement économique de la région et le bien-être des populations démunies. Le second projet, qui concernele Haouz Oriental, est financé en partie par la BIRD. Le troisième projet, qui est appelé SMAP, est financé par l'Union européenne et ambitionne de lutter contre la désertification dans les régions arides par l'utilisation et la diffusion des connaissances et des techniques novatrices dans le domaine.