L'occupant israélien a lancé dimanche matin une incursion à Naplouse alors que les efforts se multiplient pour trouver une issue à la crise qui frappe les territoires palestiniens. L'armée israélienne a lancé dimanche matin une incursion à Naplouse, dans le nord de la Cisjordanie. Les soldats, venus à bord d'une vingtaine de jeeps, ont imposé le couvre-feu et encerclé plusieurs bâtiments de la ville, ainsi que les hôpitaux Rafidyeh et El Watani. L'armée de l'occupant a par ailleurs distribué des tracts indiquant que son opération visait à arrêter neuf personnes recherchées. Ce message a aussi été diffusé sur les ondes d'une radio locale palestinienne. Les soldats ont imposé le couvre-feu aux quelque 50 000 habitants du centre de cette ville. Ils ont encerclé plusieurs bâtiments ainsi que deux hôpitaux. Des sources médicales ont de leur côté fait état de six personnes légèrement blessées durant l'opération israélienne. Il s'agissait de l'une des plus importantes opérations de ce type en Cisjordanie depuis des mois. Le bureau du président palestinien Mahmoud Abbas a qualifié dans un communiqué de «scandaleuse agression» l'opération israélienne à Naplouse. «Cette opération, a-t-il averti, risque de torpiller les résultats de la récente rencontre tripartite qui a réuni le 19 février à Jérusalem le président palestinien, avec le Premier ministre israélien, Ehud Olmert et la secrétaire d'Etat américaine, Condoleezza Rice. La communauté internationale doit comprendre qu'Israël, avec sa politique agressive dans les territoires palestiniens, menace toute chance de stabilité dans la région», souligne le communiqué du Président Mahmoud Abbas. Le gouvernement palestinien, dirigé par le mouvement Hamas, fait l'objet d'un embargo sur l'aide économique. Cet embargo a été imposé après la victoire du mouvement islamiste aux élections législatives en janvier 2006. Les Occidentaux ont exigé au cabinet palestinien de reconnaître Israël, chose que le Hamas refuse de faire. Depuis, le Fatah et le Hamas se disputent le pouvoir. Parmi les points de discorde figue en premier lieu l'aspect sécurité. En Palestine, les accrochages entre partisans du mouvement islamiste et du parti du président Abbas ont fait une quarantaine de morts. Invités à la Mecque par le Roi Abdallah II pour mettre fin à ces combats fratricides, les dirigeants des deux formations sont parvenus à un accord. Après la démission du cabinet d'Ismaïl Haniyeh, un nouveau gouvernement dit d'«union nationale» devra être bientôt formé. Le Premier ministre palestinien, Ismaïl Haniyeh, pourrait présenter ce gouvernement de coalition et le soumettre au vote des députés d'ici la première semaine de mars. C'est ce qu'a déclaré samedi dernier Ahmed Baher, vice-président du Conseil législatif palestinien. La semaine dernière et à l'issue d'une réunion à Berlin, le Quartette pour le Proche-Orient a indiqué qu'il attendait la formation du gouvernement d'union nationale palestinienne pour prendre des décisions sur une éventuelle levée des sanctions. Le président français salue l'accord de la Mecque Jacques Chirac a estimé samedi que l'accord de la Mecque sur la formation d'un gouvernement palestinien d'union constituait «un premier pas vers la prise en compte des conditions du Quartette», lors d'un entretien avec le président palestinien Mahmoud Abbas, a déclaré la présidence française. M. Abbas, qui achève à Paris sa tournée européenne, a été reçu pendant une heure et quart par le président français au palais de l'Elysée. Le président Chirac «a confirmé l'appui de la France à l'idée d'un gouvernement d'union nationale et a estimé que l'accord de La Mecque constitue le premier pas vers la prise en compte des conditions du Quartette» (Etats-Unis, Union européenne, Russie et Onu), a dit le porte-parole de l'Elysée Jérôme Bonnafont. Le président français a indiqué à M. Abbas que «la France continuerait à agir pour que l'Union européenne apporte sa contribution à ce processus tant sur le plan politique que sur le plan de la coopération», a ajouté M. Bonnafont.