Marrakech. Le forum pour le développement en Afrique du Nord, qui s'est achevé mardi 20 février, a plaidé pour la bonne gouvernance et une intégration plus effective des institutions maghrébines. Le forum pour le développement en Afrique du Nord, qui a pris fin mardi à Marrakech a insisté sur l'urgente nécessité de favoriser la bonne gouvernance et une intégration plus effective des institutions notamment financières impliquées dans la promotion du commerce international et intra-régional. Dans un document intitulé «Déclaration de Marrakech», les participants à ce forum de deux jours, ont plaidé pour le développement du commerce intra-régional entre les pays d'Afrique du Nord qui représente un potentiel énorme qui reste à exploiter. «Ce commerce, ont-ils souligné, peut constituer une composante essentielle de l'intégration régionale et mondiale des pays de la région». Les pays d'Afrique du Nord ont été invités à entreprendre, dans les prochaines années et de manière coordonnée, des mesures rapides, échelonnées et réalistes pour donner corps à leurs engagements et objectifs et faire de leur aspiration à l'intégration régionale une réalité concrète. Les participants ont également plaidé pour l'intensification des efforts visant l'harmonisation des réformes économiques, financières, institutionnelles et juridiques au sein de la région, l'identification en commun des secteurs économiques porteurs, la multiplication des opportunités de partage d'informations et d'expériences et l'adoption d'actions spéciales pour l'encouragement des PME. Les participants ont ainsi mis en exergue l'intégration des potentialités des échanges commerciaux intra-régionaux sur la base d'une complémentarité commerciale ou productive, notamment dans les secteurs porteurs, comme l'agroalimentaire, les hydrocarbures, le textile et les services. Le forum a mis l'accent, entre autres, sur le rôle que doit jouer le secteur privé dans le développement du commerce de la région nord-africaine, et sur la nécessité de promouvoir les entreprises privées qui souffrent énormément de la méconnaissance de l'environnement économique de leurs pays voisins. Ce qui rend urgent l'instauration d'un corps de conseillers et de spécialistes pour faire connaître la région et aider les investisseurs à s'implanter en dehors de leurs territoires respectifs. Les participants ont mis l'accent, en outre, sur l'impératif de l'amélioration du niveau de formation du capital humain et du renforcement de l'expertise nord-africaine au plan notamment des universités et des centres de recherches, ainsi que sur la nécessité de faire un usage plus systématique des nouvelles technologies de l'information et de la communication (TIC) afin d'accélérer la participation des pays de la région à l'économie du savoir. «Le marché des TIC devrait connaître un taux de croissance moyen annuel de 20% sur la décade actuelle, ce qui aurait un impact positif sur le niveau d'instruction de la société et par ailleurs le niveau de l'emploi dans la région», a expliqué à ALM Zakaria Fahim, président du Centre des jeunes dirigeants (CJD). Ce forum de deux jours a été initié par le Bureau de l'Afrique du Nord de la Commission économique pour l'Afrique (CEA) en collaboration avec le gouvernement marocain. Outre les Etats membres du Bureau pour l'Afrique du nord de la CEA (Maroc, Algérie, Tunisie, Libye, Mauritanie, Egypte et Soudan), le forum, qui avait pour thème «Le commerce : pour une croissance créatrice de l'emploi», a connu la participation de partenaires et d'opérateurs économiques d'autres régions intéressés par le renforcement de leurs échanges et investissements dans la région nord-africaine. • DNCR à Marrakech