Les infractions au code de la route augmentent. La commission centrale de suivi des actions de contrôle dresse l'état des lieux. Un chiffre : 30.936. C'est le nombre des infractions enregistrées à la mi-janvier (du 15 au 21) par les opérations de contrôle effectuées par la direction générale de la sûreté nationale (DGSN), la gendarmerie royale (GR) et le ministère de l'Equipement et des Transports. Dans ce total, 10.372 ont fait l'objet d'amendes transactionnelles forfaitaires. Ce sont les véhicules légers qui accaparent la part du lion en matière d'infractions puisqu'ils sont 21.048 à avoir été pris la main dans le sac. Les camions arrivent en seconde position avec un score de 4.249, suivis des motos, des taxis et des autocars avec respectivement 3377, 1176 et 719 infractions relevées. Dans ce bilan, dressé par la commission centrale de suivi des actions de contrôle et d'application des sanctions, il est indiqué que, suite à l'ensemble de ces infractions, 23.067 procès-verbaux ont été dressés. 2614 véhicules ont même fait l'objet d'une mise en fourrière et du retrait de 2530 permis de conduire. Et ce bilan semble connaître de semaine en semaine une croissance, malgré les campagnes de sensibilisation. Du 8 au 14 janvier, les infractions relevées ont été de 29.593, dont 11.139 ont donné suite à des amendes transactionnelles forfaitaires. Ce sont les mêmes types de véhicules qui sont pointés du doigt. Les infractions enregistrées durant cette période ont donné lieu à 21.138 procès-verbaux avec 2.338 mises en fourrière et 2.451 retraits du permis de conduire. Il est évident que cette situation impose encore plus de contrôle et de fermeté. Les autocars sont dans le collimateur de la commission puisqu'ils sont le plus souvent à l'origine des accidents de la circulation les plus mortels. Le respect de l'obligation relative à la présence de deux chauffeurs à bord de chaque autocar réalisant les trajets de longues distances fait défaut. La Gendarmerie royale fait état de 179 cas d'infractions du genre qui n'ont pourtant pas été signalés par les gares routières. La commission s'est donc résolue à organiser une campagne de contrôle ciblée dont la priorité sera de vérifier le respect des obligations au niveau des gares routières. Autre problème sur lequel se penche cette commission centrale : le transport scolaire. Il s'agit ici de vérifier la conformité du véhicule aux dispositions dictées par le décret de 1981 relatif aux aménagements techniques que doivent satisfaire ces véhicules de transport privé. L'objectif pour le Centre national d'essais et d'homologation, en charge de cette mission, est de déterminer en fonction du type et de l'aménagement interne du véhicule le nombre maximum des personnes à transporter. Ce nombre est, en principe, indiqué sur le procès-verbal d'homologation et soumis à la délégation du transport de Casablanca sur l'autorisation de transport scolaire. Permis retiré, que faire ? Le retrait des permis de conduire a été l'une des questions soulevées par la DGSN et la GR. Les conducteurs ayant fait l'objet de cette sanction, à la suite d'une infraction du code de la route, semblent ne pas connaître la procédure à suivre pour la récupération de leur permis. En réponse à ce problème, le directeur des transports routiers indique que les personnes concernées doivent prendre attache avec les services centraux du ministère de l'Equipement et du Transport pour s'enquérir de la durée de suspension et pour récupérer leurs permis. Dans le cas où l'infraction commise est à l'origine d'un accident ayant fait des victimes, le conducteur est automatiquement arrêté et confié à la justice qui devra trancher. Le problème qui se pose, ici, concerne le retard qu'accuse l'acheminement des rapports d'enquête sur ces accidents de la circulation au ministère de la Justice. Il arrive même que dans certains cas, les rapports parviennent après la prononciation du verdict. Face à cette situation, la direction des transports routiers se montre sensible en s'engageant à réduire les délais d'acheminement des rapports aux parquets.