Certains clubs de basket-ball se plaignent des arbitres qu'ils accusent d'avoir commis des «erreurs» durant les matchs du championnat national de première division. Au championnat national de basket-ball, l'arbitrage fait parler de lui. Plusieurs clubs se sont, en effet, plaints de certains arbitres qu'ils accusent d'avoir commis des «erreurs» ayant compromis le déroulement des matchs. L'Ittihad de Tanger (IRT) a été le premier à protester. Dans une lettre transmise à la Fédération royale marocaine de basket-ball (FRMB), l'équipe du détroit a déploré «le manque de rigueur» de l'arbitre Karim Safir lors de la rencontre IRT-FUS, la semaine dernière. «L'arbitre Karim Safir n'a pas été à la hauteur du match IRT-FUS. Il s'est même comporté de manière irrespectueuse. Nous avons interpellé la commission d'arbitrage pour que notre équipe n'ait plus affaire à lui. Les erreurs qu'il avait commises ont changé le déroulement de la rencontre», a déclaré Abdelouahad Boulaïch, secrétaire général de la section basket-ball du club de l'IRT. La réaction de la commission d'arbitrage n'a pas tardé. Hassan El-Alami, président de cette commission, a affirmé qu'après cette protestation, Karim Safir ne sera plus affecté à une rencontre de l'IRT. Ce même arbitre a fait l'objet d'une autre plainte le week-end dernier de la part, cette fois-ci, de l'équipe de la Régie du Tabac (TSC). Toutefois, le président de ce club, Abdelaziz Achmerouanine, estime que «ce n'est pas la première fois que l'arbitrage a été défaillant». «La fédération se doit de trouver une solution à ce problème. Nous avons en ce sens saisi la commission d'arbitrage. Nous avons également adressé une lettre au président de la fédération, Nourredine Benabdenbi, pour lui faire part de notre indignation car ce n'est pas la première fois que cela nous arrive. Nous sommes souvent la cible du mauvais arbitrage», a-t-il martelé. Un autre club, le Wydad de Casablanca, a rejoint le mouvement de protestation. Son vice-président, Ramzi Berrada, juge que certains arbitres «n'ont pas les compétences nécessaires pour gérer des rencontres importantes». «Lors des derniers matchs, on a remarqué qu'il y a eu des erreurs graves. Il ne s'agit forcément pas d'erreurs voulues ou encore préméditées. Nous n'accusons personne. Ce que nous voulons, c'est que ce genre de problème ne se reproduise plus», a-t-il lancé. Le problème de l'arbitrage doit être, selon Ramzi Berrada, réglé en amont. «Je ne minimise pas le travail de la commission d'arbitrage. Mais il faut qu'elle fournisse plus d'efforts. La fédération, elle aussi, a sa part de responsabilité. L'instance doit s'appliquer davantage dans la formation des arbitres. Il faut une formation continue, puisque les règles du basket-ball ne sont pas figées», a-t-il plaidé. Le président de la commission d'arbitrage, Hassan El-Alami, estime en revanche que lorsqu'il s'agit d'arbitrage, certains dirigeants ont tendance à exagérer. «Ils en font un peu trop. L'arbitre est un être humain comme tout le monde. Il peut se tromper et ainsi commettre des erreurs. Mais ce qu'il ne faut pas tolérer, c'est le fait que les arbitres soient toujours pointés du doigt», déplore M. El-Alami. «Les perdants sont toujours ceux qui se plaignent de l'arbitre. Pourquoi?… Franchement, cela frôle le ridicule. Je vous assure que si la commission détient une preuve contre un arbitre de mauvaise foi, elle agira en conséquence. Et les sanctions seront plus qu'exemplaires», a-t-il averti.