Suite à l'incendie qui a ravagé, lundi dernier, le marché aux puces de Casabarata, une commission a été créée pour venir en aide aux sinistrés. Les commerçants ne sont pas très optimistes. Difficile, pour le moment, de faire une évaluation de l'enveloppe budgétaire qu'il faudra débloquer pour venir en aide aux sinistrés du marché aux puces de Casabarata. C'est ce que vient d'expliquer la première vice-présidente du conseil de la ville de Tanger, Soulma Taoud dans une déclaration à ALM : « Les constructions anarchiques et les commerces informels sont toujours la cause de ce genre de drame. Heureusement que nous n'avons pas eu de morts », précise-t-elle. «Nous ne pourrons pas évaluer le montant de notre aide aux sinistrés, tant que nous ne connaîtrons pas l'étendue des dégâts. Surtout que la majorité des personnes sinistrées travaillent dans l'informel», ajoute-t-elle. Pour sa part, le wali de la région Tanger-Tétouan, Mohamed Hassad, a créé une commission pour enquêter sur les causes de cet incendie et également pour venir en aide aux commerçants sinistrés. Elle est notamment constituée de représentants de la wilaya de Tanger-Tétouan, du Conseil de la ville de Tanger, de la Chambre de commerce, de l'industrie et des services de la wilaya, de la ligue des vendeurs des meubles d'occasion et de l'Association des vendeurs des vêtements usagés à Casabarata. «Nous sommes toujours en phase de recensement des personnes sinistrées. En tant qu'élue, il est de notre devoir de venir en aide aux citoyens, mais le Conseil ne dispose pas d'assez de moyens matériels pour leur accorder une aide importante», ajoute Mme Taoud. Selon les estimations, les dégâts sont fort importants et les causes de cet incendie demeurent inconnues. Les commerçants, premières victimes du sinistre sont en conflit avec les nouveaux propriétaires du terrain. «Nous avons été délogés, en 1986, du marché aux puces de Bouarakia. Les autorités locales nous ont fait installer à Casabarata. Nous sommes toujours en procès contre les nouveaux propriétaires Nous faisons confiance aux autorités qui se chargent du dossier pour nous venir en aide», déclare le président de la Ligue des vendeurs des anciens meubles au marché aux puces de Casabarata, Driss Karouka avant d'ajouter : «Nous sommes toujours sous le choc, surtout que des commerçants ont perdu des centaines des milliers de dirhams de marchandises». Rappelons qu'un marché modèle, souk Ibn Battouta, est en cours de création. Il devrait remplacer le marché anarchique de Casabarata. Seulement ce projet n'aboutit toujours pas, puisque les travaux de construction ont été, suspendus sans aucune explication de la part du Conseil de la ville.