Malgré les bons résultats enregistrés par le numéro un des services informatiques en 2006, les titres de celui-ci sont en baisse continue à la Bourse de New York. Malgré des chiffres encourgeants en 2006, IBM n'arrive pas à convaincre les investisseurs. Le groupe informatique a enregistré en 2006 un bénéfice net de 9,5 milliards de dollars (6,06 dollars par action), en hausse de 19%, pour un chiffre d'affaires de 91,4 milliards, quasi stable (+0,3%). Cependant, en Bourse, le titre recule de plus de 4% au début de séance à New York, au lendemain de sa publication. Le marché sanctionne l'absence de bonne surprise et un niveau assez décevant de ventes de matériel informatique. Le numéro un mondial des services informatiques a pourtant annoncé jeudi dernier une hausse de 11% de son bénéfice net trimestriel. Cette croissance est surtout due à des acquisitions de fabricants de logiciels et l'obtention de gros contrats de services. IBM a élargi l'an dernier son activité dans les logiciels, la plus rentable, en rachetant 11 fabricants dont Internet Security Systems et Filenet Corp. Il a remporté notamment des contrats avec l'armée allemande et le groupe Vodafone. Au total, le groupe dirigé par Samuel Palmisano a annoncé l'an dernier 14 acquisitions totalisant 4,9 milliards de dollars. Cette vague d'achats reflète la volonté du groupe d'automatiser les services offerts à ses clients, une activité traditionnellement à faible marge, avec des logiciels plus rentables. Le bénéfice net du quatrième trimestre s'est élevé à 3,54 milliards de dollars, (2,31 dollars par action) contre 3,19 milliards, (1,99 dollar par action) un an plus tôt. Le chiffre d'affaires a augmenté de 7% à 26,3 milliards dollars contre 24,4 milliards. C'est un peu mieux que ce qu'attendaient les analystes. Ces derniers tablaient sur des ventes de 25,7 milliards de dollars, selon «Reuters Estimates». Malgré tout, le titre IBM cède plus de 5% à 94,36 dollars dans les transactions d'après-Bourse, après une clôture à 99,45 dollars sur le New York Stock Exchange. Des analystes expliquent que ces résultats étaient déjà intégrés dans le cours de Bourse et que les chiffres étaient simplement conformes à "ce qui se murmurait".