Les flux d'investissements directs étrangers (IDE) ont atteint 1230 milliards de dollars en 2006, selon un rapport de l'ONU. Pour cette année, l'économie mondiale devrait connaître un ralentissement. Pour la troisième année consécutive, les flux d'investissements directs étrangers (IDE) ont progressé durant l'année dernière. D'après les premières estimations diffusées par la Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement (CNUCED), ils auraient atteint 1.230 milliards de dollars en 2006 (en augmentation de 34% par rapport à 2005). Selon des analystes financiers, cette augmentation n'a rien de surprenant puisque l'économie mondiale a enregistré une croissance estimée par le Fonds monétaire international (FMI) à 5,1%, soit le niveau le plus élevé depuis ces trente dernières années. En Afrique, les flux d'investissements directs étrangers ont progressé, passant de 307 milliards de dollars en 2005 à 338 milliards de dollars en 2006. L'augmentation des prix des produits en particulier dans l'industrie pétrolière est l'un de facteurs derrière cette progression. Les fusions et acquisitions trans-frontières surtout dans le secteur tertiaire ont triplé au cours du premier semestre de 2006, par rapport à la même période de l'année d'auparavant. «Cependant, la plupart des échanges économiques sont concentrés dans les pays de l'Ouest et du Nord d'Afrique ainsi que ceux d'Afrique centrale. L'économie de ces pays sera marquée par un manque des ressources naturelles», relève-t-on dans ce rapport. Globalement, l'activité économique dans les pays d'Afrique du Nord a «fortement rebondi» avec un taux de croissance qui a passé de 5% en 2005 à 6,1% en 2006. Pour cette année, le rapport de l'ONU met en garde contre un risque d'un ralentissement de l'économie mondiale après trois années de croissance élevée. Les rédacteurs de ce rapport s'attendent à un taux de croissance de 3,2% seulement contre 3,8 l'an passé. «Selon les projections, la croissance économique en 2007 connaîtra un ralentissement modéré. La fluctuation des taux de change, l'augmentation des taux d'intérêt en plus de l'inflation accentueront le risque d'une baisse flux d'investissements directs étrangers», selon ce rapport.
Maroc : reprise économique Le Maroc a enregistré en 2006 une solide reprise économique à la faveur d'une bonne santé du secteur agricole et une poursuite du dynamisme du secteur des services, selon ce rapport. «Le retour aux niveaux de rendement agricole normaux et le maintien d'une forte activité du secteur des services ont contribué à une solide reprise économique au Maroc», souligne-t-on. Cette étude relève également que ces facteurs, communs à la fois au Maroc et à la Tunisie, "devraient préserver la cadence de la croissance en 2007».