Il a commencé photographe de presse sportive, il est devenu directeur de la publication sportive la plus réputée. Notre confrere Badri Mustapha a effectué un parcours digne d'un combattant de la corporation des journalistes. Mustapha Badri, le directeur du bihebdomadaire «Al Mountakhab» est un homme qui peut se targuer d'avoir fait un bon bout de chemin dans la presse sportive. Son parcours est un bel exemple de ce que peut donner l'ambition conjuguées avec la volonté et la détermination. Du petit photographe gêné par un appareil encore lourd et encombrant au journaliste qui a fait le tour du monde sportif, le temps semble avoir été suspendu pour ce fonceur hors pair. Mais le sindibad de la presse sportive aime à raccourcir les chemins comme il l'a fait pour sa première couverture d'un match en tant que photographe. Au lieu de commencer par un stade à Casablanca ou Rabat, il a fait son baptême de feu au Caire en 1981 lors du match Egypte-Maroc. Depuis, ce petit bonhomme à l'air jovial et les yeux pleins de malice, a attrapé le virus des voyages pour traquer les avènements sportifs partout dans le monde. Qu'est ce qu'il n'a pas couvert en tant que photographe et en tant que journaliste. Coupes du monde, jeux olympiques, championnats de monde d'athlétisme et autres championnats continentaux et régionaux. Depuis ses débuts en 1981 cet oiseau migrateur a couvert trois coupes du monde, deux jeux olympiques et quatre championnats de monde d'athlétisme. Mais avant de balayer le monde avec sa caméra, Badri avait commencé dans un journal marocain avant d'aller à Qatar où il fut chef de service photo dans la revue « Assakr». Il revient en 1986 au Maroc pour créer avec un groupe de journalistes l'hebdomadaire sportif «ssAl Mountakhab » dont il est aujourd'hui le directeur. Depuis beaucoup d'étapes ont été brûlées par le journaliste sportif marocain le plus connu à l'extérieur de nos frontières. Il est membre de la commission de presse de la CAF, membre du jury international de la meilleure photo sportive de l'année dépendant du comité olympique international. Son journal qui est tiré à 50000 exemplaires est devenu un journal sportif de référence qui paraît deux fois par semaine. Depuis huit ans l'équipe d'Al Mountakahb organise la nuit des stars qui regroupe près de 500 personnes et où sont distribués le ballon d'or et le soulier d'or ainsi que la conservation meilleur sportif de l'année. Mais Badri l'homme n'a pas changé, il continue à caresser son appareil qu'il traîne partout sans jamais se départir du sérieux qui s'affiche sur son visage au moment de la prise de photo. Il doit en être fier parce que les phots de cet artiste traînent dans toutes les rédactions de nos confrères.