Le ministre de la Communication, porte-parole du gouvernement, Mohamed Nabil Benabdallah, a indiqué jeudi que l'hebdomadaire "Nichane" restera interdit jusqu'à ce que la justice statuera sur l'affaire de la poursuite engagée à l'encontre du directeur de publication et de l'auteur du dossier en question. La justice devra examiner cette affaire le 8 janvier prochain, a précisé le ministre, dans un point de presse tenu à l'issu du Conseil de gouvernement, ajoutant qu'entre-temps, le gouvernement a estimé nécessaire de prendre des "mesures préventives". Le Premier ministre, es qualité et au nom du gouvernement, en application de l'article 66 du code de la presse, a pris un arrêté motivé d'interdiction de la publication "Nichane". M. Benabdallah a relevé que la décision du Premier ministre s'est fondée sur l'article 66 du code de la presse qui l'autorise à interdire toute publication portant atteinte à l'ordre public et aux moeurs, ainsi qu'à saisir l'ensemble des numéros du journal. A l'instar des autres pays, le Maroc, qui a des valeurs, des institutions et des principes fondamentaux, dispose des lois pour les défendre, a-t-il dit, attirant l'attention sur le fait que le Maroc est un pays islamique et que l'Islam est la religion de l'Etat. Le gouvernement a considéré que ces écrits "portent préjudice aux valeurs fondamentales de la société marocaine, d'autant plus qu'elles (valeurs) constituent le socle de la cohésion entre les différentes composantes du peuple marocain", a-t-il conclu.