Le premier forum sur l'intégration régionale de l'Afrique occidentale a tenu ses travaux vendredi dernier à Agadir. En plus tourisme, les Canariens s'intéressent au BTP et à l'aquaculture. Ils étaient plus de 150 hommes d'affaires, responsables gouvernementaux et acteurs économiques des Iles Canaries à faire le déplacement à Agadir pour assister au premier forum sur l'intégration régionale de l'Afrique occidentale vendredi dernier. Au cours de cette rencontre, la région Sous-Massa-Drâa a posé les jalons d'un nouveau partenariat économique avec les Iles Canaries, mais aussi avec le Sénégal, la Mauritanie et le Cap vert. Au Maroc, l'investissement privé des Iles Canaries s'élèvera à quelque 769 millions d'euros au cours de l'année prochaine. La moitié de ce montant correspond aux investissements des entreprises canariennes Satocan et Lopesan pour construire, avec le groupe américain Colony Capital, un complexe touristique dans la station Taghazout au nord d'Agadir. En plus de ces secteurs traditionnels d'échanges économiques, certains hommes d'affaires canariens ont exprimé le désir d'intervenir dans le secteur des BTP et de l'aquaculture. Dans l'objectif de constituer un nouveau pôle urbain dans le Grand Agadir, la ville nouvelle de Tagadirt verra le jour dans les années à venir. Dans le domaine du transport, une nouvelle ligne maritime reliant Las Palmas à Casablanca pour le transport de marchandises, sera ouverte en septembre prochain. Pour sa part, la ligne maritime reliant les Iles Canaries et le port de Tarfay sera opérationnelle l'été prochain. Pour Aziz Akhennouch, président de la région Sous-Massa-Drâa, il s'agit de «coopération transcontinentale win-win». «Pour les trois années à venir, nous continuerons notre coopération dans le même esprit de développement et avec la même volonté de partenariat», a-t-il ajouté lors de la cérémonie d'ouverture de ce forum. Sur la même longueur d'onde, le ministre de l'Economie et des Finances au gouvernement autonome canarien, José Carlos Mauricio a défini plusieurs domaines d'intervention. Il s'agit notamment du tourisme, du transport, de l'éducation, de la formation, de la culture, des affaires sociales (immigration clandestine), de l'aménagement du territoire et du développement durable. Aux termes de cette manifestation, les participants ont exprimé leur souhait de voir se créer un espace de prospérité, de stabilité et de sécurité dans cette région. La région en bref Le potentiel économique de la région Sous-Massa-Drâa (SMD) est basé sur : - L'agriculture : 4,5 milliards DH de PIB avec 150.000 emplois. SMD est la première région d'exportation de légumes et d'agrumes. - Le tourisme : 7 milliards DH de PIB et 150.000 emplois. Cette région représente 30 % de la capacité nationale. - La pêche : 3 milliards DH de PIB et 30.000 emplois. - L'industrie et le commerce : 2 milliards de PIB et 15.000 emplois.