La participation du Trésor sur le marché de la dette intérieure a été très timide au cours de ce troisième trimestre. La situation confortable de la Trésorerie explique cette tendance. Le Trésor est rarement intervenu sur le marché de la dette intérieure durant le troisième trimestre de l'année en cours. Sa participation a même été très faible du fait d'une situation de trésorerie jugée particulièrement confortable, selon la rétrospective trimestrielle de BMCE Capital Conseil relative au marché de la dette privée. L'argentier de l'Etat a ainsi été absent sur les maturités à court terme, et quasi-non présent sur les maturités à moyen et long termes; pour un taux de satisfaction global de 1,23% (montant adjugé de 1,02 milliard DH contre un montant proposé de 83,08 milliard DH). La situation excédentaire du Trésor explique ce très faible taux de satisfaction. L'offre cumulée du troisième trimestre 2006 s'est ainsi élevée à 83 milliards DH, soit en hausse de 130% par rapport à 2005. Le troisième trimestre a par ailleurs été caractérisé par l'absence notable du Trésor lors des séances adjudicataires. Selon les analystes de BMCE Capital, cette aisance du Trésor est imputable en majeure partie à l'encaissement de recettes fiscales exceptionnelles. D'ailleurs, dans un contexte où les besoins en placement des investisseurs sont de plus en plus intensifs, l'absence, voire la faible participation du Trésor lors des séances adjudicataires viennent confirmer sa situation confortable. Malgré un contexte de sur liquidité structurelle, le mois de juillet a été, toutefois, marqué par une pénurie sur le marché monétaire en raison de la rétention de liquidités par certains acteurs. De ce fait, le TMP (Taux moyen pondéré) interbancaire a connu une pression haussière ainsi que plus de volatilité durant l'été avant de se replier en fin du mois d'août suite à l'injection de la paie des fonctionnaires. En tirant les conséquences du déséquilibre sur le marché monétaire durant ce trimestre, la banque centrale privilégie désormais la reprise hebdomadaire de liquidités comme outil principal de sa politique monétaire. Notons par ailleurs que les billets de trésorerie représentent, à la fin de ce troisième trimestre, 20% du marché de la dette privée, contre 62% en 2005. Le marché obligataire représente, quant à lui, 72% du marché de la dette privée contre 19,5% en 2005. A la fin du troisième trimestre 2006, le montant des émissions obligataires s'est d'ailleurs élevé à 1,05 milliard de DH, soit une progression de 133% par rapport à la même période en 2005. Le marché a été animé par deux émissions, celles de Taslif et de l'O.N.A. Quant aux bons de Sociétés de financement, ils ont enregistré durant ce troisième trimestre un montant total émis de 120 millions DH, soit un repli de 71% par rapport à l'année 2005.