A partir de janvier 2007, les maisons d'hôtes de Marrakech s'acquitteront de leurs impôts. Le maire de la ville, Omar Jazouli, est déterminé à mener ce chantier à terme. Les maisons d'hôtes de Marrakech vont commencer à payer la taxe communale dès janvier 2007. C'est Omar Jazouli lui –même qui a fait cette déclaration lors d'une réunion retreinte, la semaine dernière, et à laquelle ont pris part le wali de la ville, le président du Conseil régional du tourisme ainsi que le directeur général de l'Office national marocain du tourisme, Abbés Azzouzi, les représentants de la Royal Air Maroc et de la Fédération du tourisme. Ainsi, selon maire, la nouvelle fiscalité qui va être appliquée à partir de janvier 2007 prévoit l'alignement des maisons d'hôtes avec les hôtels. Sont concernées, la Taxe de la promotion touristique (TPT) et la Taxe sur le débit de boissons. En tout, précise le maire, les maisons d'hôtes s'acquitteront d'une taxe de séjour située entre 15 et 30 dirhams. Le conseil municipal fixera le montant définitif en fonction de certains critères. Le problème sera évidemment de pouvoir séparer les riads à usage commercial de ceux qui ne le sont pas. «Dorénavant, les nouveaux exploitants seront soumis à une déclaration sur l'honneur sur la nature de leurs activités», déclare le maire. Un dispositif de surveillance sera également mis en place. Les risques que cette imposition ne retombe sur l'attractivité de la ville semblent écartés d'emblée pour les autorités de la ville pour qui, les maisons d'hôtes ont eu un temps assez long (huit ans pour ceux qui exercent depuis 1999) pour se mettre à niveau. «Du moment que certaines maisons d'hôtes facturent la nuitée à 3000 dirhams, une taxe de 10 dirhams ne peut en aucun cas être un frein», affirme le président du CRT de Marrakech, Abdellatif Kabbaj. Cette décision qui ne manquera pas de faire grincer des dents auprès des maisons d'hôtes sera bien accueillie par les hôteliers et les restaurateurs, deux professions qui s'estiment concurrencés déloyalement par les riads. Les maisons d'hôtes restent quand même soumises, indique Serge Meadow, gèrant du réseau Riads Maroc, de la taxe sur le débit de boissons. Dans tous les cas, l'alignement des maisons d'hôtes rejoint la vision de Mounir Chraïbi, wali de Marrakech, partisan de «la structuration des maisons d'hôtes en tant que nouveau mode d'hébergement». Actuellement, l'on dénombre 460 maisons d'hôtes d'après le recensement toujours en cours mené par la municipalité locale. Les estimations les plus basses tablent sur 1000 unités, à l'intérieur de la Médina et dans les alentours, exerçant jusque-là en marge d'impôts.