Les élus islamistes ont désigné leurs candidats pour la présidence du groupe PJD, le bureau de la première Chambre et la commission permanente. Mostafa Ramid est pressenti pour l'un de ces postes de responsabilité. L'avocat Mostafa Ramid, président sortant de la commission de la justice à la première Chambre, est le seul candidat à sa propre succession parmi les élus PJD. C'est ce qui a été décidé, le week-end dernier, lors de la rencontre annuelle des députés islamistes, à Ben Slimane. Une source de ce groupe affirme toutefois que la commission de la justice, de la législation et des droits de l'Homme n'est pas acquise à 100 % au PJD vu que le règlement stipule que c'est le groupe parlementaire le plus étoffé qui "se sert" d'abord. L'année dernière, le PJD a pu prendre la présidence de cette commission après le "désistement" de l'USFP qui avait "préféré" placer le député de Taza, Abdeljalil Boukettassa, à la tête de la commission permanente des secteurs sociaux. A défaut de Mostafa Ramid à la tête de la commission de la justice, le PJD propose la députée Bassima Hakkaoui (première sur une liste de trois noms) pour la présidence de la commission des secteurs sociaux et Soumayya Benkhaldoune pour présider la commission des affaires étrangères, de la défense nationale et des affaires islamiques. Les travaux du groupe PJD ont également concerné l'élection des candidats pour la présidence dudit groupe, soit pour le remplacement (ou la reconduite) de Abdellah Baha. Là aussi, Mostafa Ramid revient en force puisqu'il fait partie des trois candidats proposés au secrétariat général de ce parti, aux côtés du président sortant Abdellah Baha et du jeune député d'Errachidia, Lahbib Echchoubani. Un député PJD explique que pour les élections à la présidence du groupe parlementaire ou d'une commission, le règlement interne du groupe islamiste stipule que ce sont les députés qui élisent obligatoirement trois candidats pour chaque poste à pourvoir. Les trois noms sont alors proposés au secrétariat général qui doit en choisir un. Dans le cas contraire, comme le stipule le règlement interne avalisé le 15 septembre 2005, le groupe propose de nouveau des listes de cinq noms chacune et le secrétariat général se trouve alors dans l'obligation de trancher. C'est ce que cette instance de décision s'apprête d'ailleurs à faire au cours de cette semaine. Il est aussi question pour la même instance de désigner deux députés qui assumeront des responsabilités au sein du bureau de la première Chambre (l'un des postes de vice-président notamment pour le remplacement ou la reconduction de Rachid Medouar). Lors des trois jours des travaux du groupe parlementaire PJD, ce dernier a rendu public un communiqué final où il revient sur les positions du parti islamiste concernant plusieurs aspects de la vie politique et sociale nationale et internationale. Dans ce communiqué, les parlementaires islamistes affirment que le gouvernement assume la responsabilité du retard qu'accusent les projets de loi électorale prévus pour encadrer le scrutin de 2007. Les députés PJD affirment aussi, et de nouveau, leur refus de "l'orientation gouvernementale visant l'exclusion de plusieurs partis politiques" et le changement de cap concernant la participation, à ces élections, des Marocains de la diaspora. La session parlementaire d'automne sera inaugurée vendredi 13 octobre. Ce sera d'ailleurs la dernière session d'automne pour la présente législature.