Le Conseil supérieur de l'enseignement, dont la création a été annoncée jeudi dernier, prend forme avec la désignation de ses membres. Représentatif de tous les intervenants, ce Conseil devra tenir trois sessions ordinaires par an. Le Conseil supérieur de l'enseignement, dont la création a été annoncée par Sa Majesté le Roi Mohammed VI, jeudi dernier à Casablanca, commence à prendre forme avec la désignation de ses 112 membres issus aussi bien des instances gouvernementales, des partis politiques, des syndicats ou encore de la société civile. On apprend ainsi que Abdelilah Benkirane, député PJD fera partie des membres aux côtés de Abdeslam Maâti, patron du syndicat de l'enseignement affilié à l'UNTM (Union nationale du travail au Maroc). Ce conseil, dont Meziane Belfkih, conseiller du Souverain, assure le poste de président délégué, inclut parmi ses membres Allal Belarbi, S.G du SNE affilié à la CDT et Abdelaziz Ioui, patron du syndicat de l'enseignement relevant de la FDT (Fédération démocratique du travail). Pour les autres centrales, les patrons des syndicats de l'enseignement ont été retenus pour faire partie de ce conseil. Ahmed Herzenni, militant associatif et homme politique, fait aussi partie des membres de ce conseil, tout comme Ahmed Khchichen, directeur général de la Haute autorité de la communication audiovisuelle ou encore Abdelali Mestour, président du "Forum de la Citoyenneté" Le ministère de l'Education, lui, a déjà opté pour trois femmes. De sources informées, on apprend ainsi qu'il s'agit de Tijania Fertat, directrice de l'Académie de Rabat, de Latifa Laâbida, secrétaire générale du secteur de l'Education nationale, et de Khadija Chakir, directrice du Centre de formation des inspecteurs de l'enseignement. Selon le Dahir du 10 février 2006, portant restructuration du Conseil supérieur de l'enseignement, 18 membres du Parlement (députés et conseillers) siègeront également dans cette instance. Le même texte prévoit la participation de sept membres du gouvernement chargés de départements concernés directement par l'enseignement et l'éducation et dont le ministre des Affaires islamiques et le titulaire du portefeuille de la Culture. Ces derniers sont nommés par le Souverain et c'est le cas également pour le secrétaire général du Conseil des ouléma, du recteur de l'IRCAM et du président de la Fondation Mohammed VI pour les œuvres sociales de l'Education. Les associations de parents d'élèves, les opérateurs économiques ainsi que les opérateurs de l'enseignement privé seront également représentés dans ce conseil. Ce dernier accueillera aussi cinq représentants d'étudiants et cinq élèves, en phase terminale et pour une année uniquement avec la qualité de membres associés. Selon le Dahir du 22 février, le Conseil supérieur de l'enseignement comprend cinq instances dont une assemblée générale, un secrétariat général, des commissions permanentes et une instance nationale d'évaluation. L'assemblée générale tient trois sessions ordinaires par an, en février, juillet et novembre. Le budget de fonctionnement du Conseil est inscrit au budget de la Cour royale. Le président délégué, selon l'article 18 du Dahir du 22 février, se fait conseiller par le ministre des Finances pour les aspects de la gestion. Les membres du Conseil supérieur de l'enseignement, que Sa Majesté veut comme important moyen d'asseoir la réforme, ne perçoivent pas d'indemnités. Bénévoles, ils sont toutefois indemnisés au titre des éventuelles missions qui leur seraient confiées par le bureau du Conseil.