Huit des neuf députés démissionnaires ont réussi à arracher un nouveau mandat à la Chambre des conseillers. La majorité a réalisé de bons scores alors que le PJD en a fait le plus mauvais. Pour les syndicats, la CDT est perdante. Les députés démissionnaires ont réalisé une bonne affaire lors du scrutin partiel du vendredi 8 septembre 2006 à l'exception de Mohamed Belkadi, élu en 2002 à la circonscription de Zouagha Moulay Yacoub. Abderrahim Ouaâmar (FFD), Abdellah Mekkaoui (Istiqlal), Mohamed Mohaddib (MP), Mohamed Kouskouss (MP), Abdelaziz Chraïbi (MP), Ali Kayyouh (PI), Ahmed Tahiri (PPS) et le RNI Larbi Harami, ont réussi le tour de main d'avoir "sacrifié" leur mandat de député qui prend fin dans un an et d'avoir gagné un autre qui durera neuf ans. Les résultats du scrutin du 8 septembre ont globalement été satisfaisants pour les partis de la majorité gouvernementale. L'Istiqlal arrive en tête avec 17 des 90 sièges en jeu lors de ce scrutin, suivi du MP, formation qui sort d'une fusion laborieuse, avec 14 sièges et du RNI avec 13 sièges. Arrive ensuite l'USFP avec 11 sièges dont celui de Dehman Derham, nouvelle recrue des socialistes et maire de Tanger et Mohamed Neqqad, président de la commune rurale de Tazouta (Sefrou), ex-MDS et ex-MP, entre autres. L'UC vient ensuite avec 6 sièges au total, suivie du PPS avec 4 sièges dont celui de Mohamed Talmoust, président du conseil municipal de Kénitra. Le plus grand perdant parmi les partis politiques est bel et bien le PJD. Sur ses 41 candidats présentés exclusivement pour le collège des collectivités locales, dont le maire de Meknès Aboubakr Belkora, aucun n'a réussi à se faire élire. Le seul lot de consolation pour le parti islamiste est l'élection de Abdellah Attach de l'Union nationale du travail au Maroc (UNTM) dirigée par Mohamed Yatim. Selon plusieurs sources, le jeu était encore plus serré entre les 16 centrales syndicales qui, avec 144 candidats, se disputaient les neuf sièges à pourvoir pour le titre du collège électoral des représentants des salariés. L'UMT, avec trois sièges, conforte sa domination et récupère les trois sièges "perdus" au titre du dernier renouvellement : Miloudi Mokharik rempile ainsi aux côtés de Farouk Chahir et d'Ahmed Khalili qui remplacera Mohamed Zefzaf. L'UGTM gagne également son défi et parvient à glaner deux sièges qui reviennent à Khadija Zoumi et Abdelaziz Azabi. Cette centrale est présente avec un total de cinq conseillers. La CDT, par contre, est le plus grand perdant de cette opération. La centrale syndicale de Noubir Amaoui a remporté deux sièges après en avoir cédé quatre. De la sorte, elle ne pourra plus constituer de groupe au sein de la Chambre des conseillers. Pour la FDT, cette jeune centrale syndicale a réussi son premier "exploit" en remportant l'un des neuf sièges avec le candidat Abdelhamid Fatihi. Le nombre des femmes à la deuxième Chambre restera identique. Khadija Zoumi siègera aux côtés de Khadija Aâmiri de l'UMT et de Zoubida Bouaâyyad de l'USFP. Près d'une vingtaine de femmes étaient candidates à ce scrutin dont la conseillère sortante El Hayat Dlimi qui n'a pas réussi à se faire élire à Lagouira-Oued Eddahab au nom du PPS. Plusieurs "grosses pointures" n'ont pas réussi à se faire réélire. Le PPS Rahhou El Hailaâ en fait partie aux-côtés du MP Mohamed Mansouri, de Soualhi Bouzekri ou encore de Adil Maâti.