«Taïf Nizar», le film réalisé par Kamal Kamal avec des dialogues en arabe classique, dans les salles en janvier prochain. Né le 23 juin 1961 à Berkane, Kamal Kamal, entreprend en 1980 des études de littérature française à la faculté des sciences humaines d'Oujda. Entretien. Aujourd'hui le Maroc : Pourquoi un film en arabe classique ? Kamal Kamal : Le sujet du film l'exigeait. L'histoire se passe dans un espace social où les personnages, hommes de loi sont instruits et parlent souvent en arabe classique. Le dialecte marocain n'est pas riche en lexique. Écrire les dialogues en dialecte marocain me posait problème. Le vocabulaire est limité et ne reflète pas certaines nuances du langage. La langue arabe est riche, son esthétique raffinée. Le ton est juste. Le dialecte peut fausser le caractère de certains sentiments. Le film sort quand sur les grands écrans ? Il sort au mois de janvier dans les salles au Maroc. Il y aura une première en décembre. « Taïf Nizar » était présent au festival de Marrakech puis au festival du Caire. Comment ça s'est passé ? Au festival de Marrakech, il a fait l'ouverture de l'Opéra, hors compétition. Le film a été bien accueilli par le public. Ce dernier a applaudi à la fin de la représentation. Au Caire aussi le film a été apprécié. Mais cette fois-ci il était en compétition. La critique et le public l'ont apprécié. Ils pensaient même qu'il aurait le prix. Mais il ne l'a pas eu. Penses-tu continuer dans cette voie, L'arabe classique comme langue de support ? Non. Je prépare un sitcom avec à la production, Fouad Chella. Ce sont Khalid Benchegra et Houssein Beniaze qui joueront dedans. Dans mes projets aussi, un second long-métrage «La symphonie marocaine» avec Younès Megri et Houssein Beniaze. Le tout en dialecte marocain. Une société de clochards qui vivent dans une ferraille de trains et qui décident après la mort de l'un d'entre eux de ne pas vivre et mourir pour rien. Ils vont alors faire « la symphonie marocaine». Le scénario est de moi.