Les commis de l'Etat qui, à la fin de leur carrière, se retirent dans la dignité et le respect de soi, forment heureusement la majorité des cas; ceux qui y dérogent sont des tordus et des accidentés de l'Histoire. Au moment où le Royaume fait face de toutes ses énergies à des défis considérables et se bat sur tous les fronts économiques, sociaux et culturels, marquant son chemin, ici et là, de jalons remarquables… des villes entières sont en train de sortir de terre dans les wilayas de Marrakech et Rabat… des autoroutes de qualité vont bientôt couvrir la quasi-totalité des principaux axes routiers… des chantiers ouverts dans le tourisme et le transport embrassant tous les secteurs d'activités hôtelières et touristiques … l'Etat se saigne pour venir au secours des déshérités et des exclus en attendant que la croissance économique puisse prendre la relève… c'est le moment que choisit Mr. Driss Basri, ex-grand commis de l'Etat, pour se livrer à des félonies qui, loin de l'honorer, jette sur sa carrière et sur son passé un discrédit sans appel. Le cas de Mr. Basri est exceptionnel, même dans le cadre du Tiers-monde. Peut-on en effet s'empêcher de se demander quelles structures mentales peuvent avoir de tels individus qui, partis de moins que rien, hissés au sommet des administrations publiques, honorés avec zèle et excès, saturés de privilèges et d'attentions de toutes sortes et qui, arrivant à l'âge de la retraite, se font piquer par les démons de la trahison, de la démesure et de l'insolence, Comment trouvent-ils en eux à l'heure où le corps, rompu de tant de luttes passées, aspire à la sérénité et au repos, des motifs et des raisons de rancœur, de haine et de méchanceté ? Leurs diplômes – vrais ou faux- qu'importe- ne leur ont-ils pas donné au moins l'occasion d'apprendre que tout homme, quel qu'il soit, est soumis à des étapes de vie incontournables ? On naît, on vit, et on meurt. Pourquoi certains hommes plongent d'eux même dans les abysses de l'infamie et de l'opprobre, font tout pour mal vieillir et mal mourir ? N'y a-t-il pas là des problèmes de chromosomes ? La question mérite d'être posée! Les commis de l'Etat qui, à la fin de leur carrière, se retirent dans la dignité et le respect de soi, forment heureusement la majorité des cas; ceux qui y dérogent sont des tordus et des accidentés de l'Histoire. Pourquoi Driss Basri trahit-il son pays… par schizophrénie ? Pour de l'argent ? Par bêtise et entêtement dû à son amour excessif des honneurs réservés aux grands commis de l'Etat? Le Maroc abrite près de 300 mille schizophrènes semble t-il. Mr. Basri peut bien en faire partie, rien ne peut l'exclure a priori… trahir pour de l'argent c'est connu comme étant le moteur principal qui anime les espions et les traîtres… Quant à la nostalgie des honneurs, dommage que" Si Driss" n'ait pas eu la sagesse d'un gouverneur retraité qui vivant dans une ferme, transforma l'organigramme de son personnel et de ses métayers qui deviennent qui Pacha, qui super Caïd, qui Caïd, qui auxiliaire. Du coup notre homme a trouvé la bonne réponse à son problème. Evitant par là à son pays d'avoir à supporter ses humeurs et ses caprices. Mais la vérité est que même quand on admet la responsabilité de l'Etat dans le choix de ses commis, le mot de la fin appartient aux chromosomes. Toute personne issue de chromosomes suspects et d'environnement social douteux est prisonnière à vie de sont état. Et il n'est pas toujours facile pour les pouvoirs publics de déceler les traits précoces de félonie chez un OPA de quartier ou de soupçonner, de façon fondée, ses ministres de schizophrénie future. Le remède pour y faire face ? C'est de lutter au préalable contre l'apathie consternante des élites et de certains groupes qui ne manquent pas d'occasions pour clouer l'Etat au pilori s'agissant des droits "inaliénables" des citoyens mais prennent rarement la peine d'expliquer à ces derniers qu'ils ont le devoir sacré de défendre leur beau pays, terre de leurs ancêtres et de leurs pères contre tous les désaxés, les illuminés et les fonctionnaires en mal d'identité. Les nouvelles sorties annoncées de Monsieur Basri à travers El Mundo et autres ne devront pas laisser indifférents les partis politiques et la société civile , même si l'on tient dans certains milieux à appliquer à la lettre le proverbe relatif aux chiens et la caravane. Car il est évident qu'à force de banaliser les événements majeurs on finit par conforter les voyous de toutes sortes dans leurs convictions.