La douzième édition du Festival international de Rabat se déroule du 25 juillet au 4 août. Le nouveau directeur de ce festival, Houcine Chaâbi, s'exprime sur le cru 2006. ALM : Vous êtes le nouveau directeur du Festival international de Rabat. Quelle sera la spécificité de cet événement qui en est à sa douzième édition ? Houcine Chaâbi : Le Festival international de Rabat reste fidèle à son esprit initial. A savoir celui d'un festival de variété. Depuis sa création en 1995 cet événement n'a jamais été thématique, son concept a été fondé dans le sens de la diversité. Le public s'est habitué à l'identité de cette manifestation. La douzième édition ne fera donc pas exception à la règle. Néanmoins, la nouveauté se laisse ressentir dans la programmation de cette année. Nous avons voulu focaliser sur la section cinéma en installant la tradition du Festival international du film d'auteur. Cet événement était intitulé au départ le Prix Hassan II du cinéma. Il a toujours fait partie de la programmation générale du festival de Rabat. Pourquoi cet intérêt particulier pour le cinéma ? Certains observateurs nous ont reproché le fait que cet évènement ne fasse pas partie du circuit des festivals internationaux de cinéma. D'autres ont émis le désir de voir le Festival international du film d'auteur se dissocier de la programmation générale du festival de Rabat. C'est une idée intéressante à laquelle nous pensons sérieusement. Ainsi, à partir de l'année prochaine, nous allons déclarer l'indépendance de ce festival. Il va se dérouler vers la fin du mois de juin et précédera le Festival international de Rabat. Lors de son lancement en 1995 le festival s'étalait sur près de quarante jours. Aujourd'hui, on remarque que cette durée ne cesse de se rétrécir. Pourquoi ? En effet, cette année le festival va durer uniquement onze jours. Mais l'essentiel, ce n'est pas la durée, c'est la qualité de la programmation proposée. Tous les autres festivals organisés dans le Maroc et même ailleurs ne dépassent pas généralement une durée de cinq à six jours. Nous considérons que la durée choisie cette année est suffisante. Nous n'avons pas les moyens pour continuer à organiser un festival sur un mois. La qualité risque en effet d'en pâtir. Le Festival international de Rabat est passé par plusieurs crises. Sa fusion avec « Mawazine rythmes du monde » figure parmi les solutions proposées pour dépasser ses difficultés. Qu'en est-il réellement ? Les problèmes notamment financiers qui ont jalonné la vie de ce festival sont en train de se régler petit à petit. Aujourd'hui, le budget de cette manifestation annuelle est de 7 millions DH. Pour ce qui est du projet de fusion, je préfère personnellement ne pas me mêler à cette polémique qui a toujours opposé le festival Mawazine au Festival international de Rabat. Tout ce que je peux dire pour le moment c'est que le débat sur ce projet de fusion est toujours ouvert et que les membres de l'association du festival n'ont pas encore tranché. Le président de l'association «Maroc-culture», organisatrice de Mawazine avait pourtant parlé de fusion. Comment réagissez-vous à cela ? Pour l'instant il n'en est rien. Peut-être l'année prochaine cette idée sera beaucoup plus aboutie. Une fois que la douzième édition sera achevée, nous allons voir si une fusion est vraiment nécessaire.
Films en compétition au festival International du film d'auteur Du 25 juillet au 2 août Mardi 25 juillet 20 heures : Ouverture officielle avec la projection du film « Halim » au théâtre Mohammed V Mercredi 26 juillet 15h au 7ème art : « vendredi ou un autre jour » (Belgique) 18h30 au 7ème art : « Panta 4ème » (Espagne) 22h au 7ème art : « Les frères d'exil » (Turquie) Jeudi 27 juillet 15h au 7ème art : « My Nikifor » (Pologne) 18h30 au 7ème art : « Road to Guantanamo » (G-Bretagne) 22h au 7ème art : « Le regard » (Iran) Samedi 29 juillet 15h au 7ème art : « L'attente » (Palestine) 18h30 au 7ème art : « Passion et amour » (Egypte) 22h au 7ème art : «Lettre d'amour zoulou » (Afrique du Sud) Dimanche 30 juillet 18h30 au 7ème art : «L'ombre du silence » (Arabie Saoudite) 22h au 7ème art : «Bled number one » (Algérie-France) Lundi 21 juillet 15h au 7ème art : « Relations publiques » (Syrie) 22h au 7ème art : « Le gosse de Tanger » (Maroc) Mardi 1er août : 15h au 7ème art : « Réveil » (Maroc) Mercredi 2 août : 15h au 7ème art : « Diarios de Motocicla » (Pérou/Argentine/Chilie)