Les instituteurs dits éventuels observeront un sit-in de protestation de deux jours devant le ministère de l'Education nationale à Rabat pour faire aboutir leurs revendications. Les instituteurs dits éventuels, possédant un diplôme de baccalauréat, mènent un nouveau mouvement de protestation. Ils ont décidé d'observer un sit-in de deux jours, les 18 et 19 du mois courant, devant le ministère de l'Education nationale à Rabat. Ils sont 442 personnes à réclamer la régularisation de leur situation administrative et financière. «Nous demandons l'intégration immédiate de tous les instituteurs éventuels au sein du corps des enseignants du ministère de tutelle. Nous réclamons également la régularisation de notre situation administrative et financière avant la rentrée scolaire 2006-2007. Ce sont nos droits justes et légitimes», déclare Rachid Mouafik, coordinateur de ces instituteurs. Et d'ajouter : «Le ministère de l'Education nationale a fait appel à nous dans les années 70 alors qu'il y avait un manque de personnel. Nous travaillons depuis plusieurs années dans le secteur de l'Education publique. Certains instituteurs ont plus de 30 ans de service et ne bénéficient pas des mêmes droits et avantages sociaux que les autres fonctionnaires du ministère. Il est vrai qu'un accord a été conclu pour résoudre définitivement le problème. Toutefois, le ministère n'a pas tenu ses promesses». Dans le cadre d'un accord conclu entre le département de Habib El Malki et le Secrétariat national des instituteurs “éventuels“, ces derniers ont suivi une formation exceptionnelle de 120 jours. «La formation devrait être sanctionnée d'un diplôme qui est l'équivalent de celui du Centre de formation des instituteurs (CFI). Nous avons achevé notre formation, toutefois, nous n'avons pas reçu de diplômes. C'est le statu quo», ajoute M. Mouafik. En outre, les protestataires mettent sur le tapis une série d'autres revendications dont une intervention auprès da la Caisse marocaine de la retraite (CMR), la prise en considération des années de travail en tant qu'instituteur éventuel et l'exonération d'une partie de l'impôt général sur le revenu (IGR). Par ailleurs, les intéressés revendiquent leur droit de bénéficier de la couverture médicale, d'un habitat social et de tous les avantages sociaux. Il est à rappeler que l'affaire des instituteurs suppléants remonte aux années 90. A cette époque, ils étaient près de 5000 personnes. «En 1998, nous étions 4436 instituteurs éventuels. Depuis cette date jusqu'en 2005, quelque 4000 instituteurs, possédant des diplômes universitaires à savoir une licence ou un DEUG, ont pu intégrer le corps enseignant et régler leur situation. Pour les instituteurs possédant le baccalauréat, rien de concret n'a encore été fait», rappelle M. Mouafik qui tient à souligner qu'ils n'abandonneront pas leur lutte et poursuivront leur mouvement de protestation jusqu'à la satisfaction de leurs revendications.