La ville de Valence a décrété trois jours de deuil au lendemain de l'accident de métro qui a coûté la vie à quarante et une personnes. La piste d'un attentat a été vite écartée. Quarante et une personnes ont trouvé la mort lundi après-midi dans le déraillement d'une rame de métro à Valence, au niveau de la station de métro Jésus. Mardi, seul un corps n'avait pas pu être identifié. Trente-neuf personnes ont été blessées parmi lesquelles onze sont toujours hospitalisées. Quatre sont dans un état très grave. L'éventualité d'un attentat a été très vite écartée par les sources officielles. Mardi matin, deux grues s'activaient encore au-dessus d'un trou creusé pour retirer les wagons accidentés. La boîte noire de la rame, elle, a été retrouvée. Son analyse permettra peut-être de confirmer la thèse de « l'excès de vitesse combinée à une rupture au niveau d'une roue d'un des wagons». Thèse évoquée dès lundi par les autorités. Mais certains responsables ont appelé à la prudence et estimé que toutes les hypothèses restaient ouvertes. D'après le gouvernement régional, la rame accidentée avait été révisée le 27 juin dernier. Le syndicat ferroviaire de Valence estime lui que l'excès de vitesse est une cause "très peu probable". Hier, la ville s'est figée pour cinq minutes de silence à la mémoire des victimes. Les autorités régionales ont décrété trois jours de deuil officiel. La vice-présidente du gouvernement espagnol, Maria Teresa Fernandez de la Vega, est venue sur place saluer les dépouilles et les familles de victimes. Les funérailles des victimes devraient se tenir hier à 19 heures à la cathédrale de Valence, en présence des souverains espagnols, Juan Carlos et Sofia, et de José Luis Rodriguez Zapatero. «Mes pensées vont à la ville de Valence et j'exprime mes condoléances pour les victimes de cette tragédie», a déclaré à New Delhi le chef du gouvernement espagnol. La piste de l'attentat est entièrement écartée, a indiqué un porte-parole du ministère de l'Intérieur : «tout indique qu'il s'agit d'un accident, que le train a déraillé et qu'il a été projeté contre les murs d'un tunnel». Le sous-préfet de Valence a assuré mardi que «toutes les hypothèses restent ouvertes» sur les raisons de l'accident. «Les causes sont dans la boîte noire, retrouvée mardi et en cours d'examen», a-t-il ajouté, après avoir imputé la veille le déraillement à «un excès de vitesse combiné à une rupture au niveau d'une roue de l'un des wagons». «Nous avons constaté que les roues sont en parfait état, de même que la voûte du tunnel», a en revanche assuré mardi le responsable des infrastructures du gouvernement régional de Valence, Jose Ramon Garcia Anton. «L'excès de vitesse semble très peu probable, il s'agit d'une opinion précipitée», a déclaré mardi un porte-parole du syndicat ferroviaire de Valence, Jose Aroca. L'accident de métro de Valence, inauguré en 1988, est l'un des plus meurtriers de ces cinquante dernières années sur ce type de moyen de transport. La même ligne avait été le théâtre, le 9 septembre 2005, d'une collision qui avait fait 35 blessés, dont quatre grièvement atteints.