Moteur du secteur laitier au Maroc,la Centrale Laitière peine à couvrir les besoins du marché, particulièrement pendant le mois de ramadan. Paradoxalement au rapport publié par la société Wafa Bourse, la Centrale Laitière perd du terrain. Le marché local souffre d'un manque flagrant de lait pour ce mois de ramadan. En effet, la production laitière au Maroc est caractérisée par une saisonnalité très marquée. Elle connaît une période de haute lactation de mars à août, représentant plus de 60 % de la production annuelle, puis une période de basse lactation de septembre à février. Toutefois, les analystes de Wafa bourse expliquent l'évolution du chiffre d'affaires de la société par les importantes ventes réalisées par yaourt économique (Mamzouj). Ainsi, la marge d'exploitation marque une avancée importante de 23%. Ce qui engendre une croissance due principalement aux économies obtenues au niveau des achats. Ces économies ont été réalisées, selon la même source, grâce aux efforts de productivité ainsi que l'optimisation de l'outil industriel. A noter que la société a enregistré d'importantes actions au cours du premier semestre 2001 : certification ISO 9002, lancement des usines de Salé et de Meknès qui ont permis la ratification de l'augmentation de capital réservée à Danone. Pour les perspectives, les analystes de Wafa bourse s'attendent à une croissance du chiffre d'affaires de l'ordre de 5 % d'ici 2002, en raison de la politique d'innovation très dynamique de la société. Aidée en cela par Danone qui a consolidé sa position dans le capital de la société. « Nous tablons sur une légère amélioration de la marge d'exploitation qui devrait atteindre 11,6 % à l'horizon de 2002», estime un analyste. Sur le plan boursier, le titre Centrale Laitière se traite avec une décote moyenne de 13 % par rapport au secteur et de 22% au niveau du marché boursier tandis que le rendement est globalement en ligne avec celui du secteur et supérieur de 24 % au marché. Par ailleurs, le retour sur fonds propres attendus figure parmi les plus élevés du secteur. A l'aide de la méthode qui met en corrélation le P/B (Price to Book ), système multiple de l'actif net par action, et le ROE (Retour sur fonds propres), Wafa Bourse aboutit à un cours théorique de 2.760 DH, soit un potentiel d'appréciation de 26 % par rapport au cours de 2.190 DH retenus par l'étude. Malgré cette analyse trop optimiste, le cours de l'action centrale laitière ne reflète pas sa valeur réelle au sein du marché. Du fait que notre petite place boursière ne répond pas à la loi de l'offre et de la demande.