Quatorze personnes ayant reconnu être impliquées et avoir participé au meurtre à Meknès, d'un avocat et de son épouse portés disparus depuis le 16 février dernier, ont comparu mardi tard dans la soirée devant le juge d'instruction qui a ordonné leur mise en détention. Les mis en cause doivent répondre des chefs d'accusation de constitution de bande criminelle, d'homicide volontaire avec préméditation, de mutilation de corps, de dissimulation des traces de crime et d'objets provenant de délit , de vol qualifié, de proxénétisme, d'adultère et de complicité, a indiqué une source sécuritaire à la MAP. Dès qu'ils ont été avisés de la disparition du couple Ibrahim Hassitou et de son épouse Maria Bennani, ajoute la même source, les services de la sécurité de la ville de Meknès se sont mobilisés et ont oeuvré en coordination avec leurs collègues de Rabat, à démêler l'écheveau de ce double crime, ce qui a abouti à l'arrestation à Rabat de l'un des accusés dont l'interrogatoire a permis l'identification des autres complices. Après s'être assurés de l'identité de ces criminels, les éléments de la police ont appréhendé les trois frères El Bouaami, bouchers de leur état au quartier Nejjarine (ancienne médina de Meknès), qui sont passés aux aveux en informant les enquêteurs de la façon dont ils ont commis leur crime et du lieu où ils se sont débarrassés des restes des corps des victimes. Un avis de recherche a été lancé à l'encontre de AA, l'une des personnes impliquées actuellement en état de fuite en Espagne, alors que son épouse a été arrêtée sous l'accusation de participation au crime et d'adultère. De même, ont été arrêtées des femmes pour l'achat de bijoux appartenant à l'épouse assassinée. La reconstitution du crime qui a eu lieu mardi matin sous la supervision du procureur général du Roi près la Cour d'appel de Meknès, a montré que les agresseurs se sont introduits par effraction dans le domicile des victimes qu'ils ont égorgées et dont ils ont mutilé les corps avant de les transporter jusqu'à oued Cherrat, près de la ville de Témara (préfecture de Skhirat-Témara). La même source a par ailleurs, démenti les rumeurs selon lesquelles un véhicule de la protection civile aurait été utilisé pour le transport des restes des corps des victimes du lieu du crime à Meknès jusqu'à la banlieue de Témara, affirmant que c'est la voiture particulière des frères El Bouaami qui a été utilisée pour commettre ce crime.