Le juge d'instruction près la troisième chambre de la cour d'appel de Meknès a décidé d'accorder la liberté provisoire à six personnes parmi les seize mis en cause, poursuivis pour le meurtre de Me Ibrahim Hassitou, avocat au barreau de Meknès et de son épouse Maria Bennani, a appris la MAP de source judiciaire. Selon la même source, l'enquête a été achevée par le juge d'instruction qui a également décidé de soumettre cette affaire au parquet général pour présentation des requêtes. Les mis en cause doivent répondre de huit chefs d'accusation à savoir constitution de bande de malfaiteurs, homicide volontaire avec préméditation, mutilation de corps, dissimulation des traces de crime et d'objets provenant de délit, vol qualifié, proxénétisme, adultère et complicité. Aussitôt avisés de la disparition de Me Ibrahim Hassitou et de son épouse et sur ordre du parquet près la cour d'appel de Meknès, les services de sécurité de la ville s'étaient mobilisés en coordination avec leurs collègues de Rabat pour démêler l'écheveau de ce double crime, ce qui a abouti à l'arrestation à Rabat de l'un des accusés dont l'interrogatoire a permis l'identification des autres complices. Après s'être assurés de l'identité des auteurs de ce crime, les éléments de la police ont appréhendé les trois frères El Bouaami. Lors de l'interrogatoire préliminaire, les mis en cause ont dévoilé les détails du crime et le lieu où ils se sont débarrassés des restes des corps des victimes. Par la suite, un avis de recherche international a été lancé à l'encontre du mis en cause (AA), en état de fuite depuis le déclenchement de cette affaire, et qui a abouti à son arrestation en août dernier en Espagne. Son épouse a été aussi arrêtée sous l'accusation de participation au crime et adultère. De même, ont été arrêtées des femmes pour l'achat de bijoux appartenant à l'épouse assassinée. Ont également été saisis les outils qui ont servi au crime ainsi que les objets volés appartenant aux deux victimes. La reconstitution du crime qui a eu lieu le 18 juin sous la supervision du procureur général du Roi près la Cour d'appel de Meknès, a démontré que les agresseurs se sont introduits par effraction dans le domicile des victimes qu'ils ont égorgées et mutilé leurs corps avant de les transporter jusqu'à Oued Cherrat, près de la ville de Témara (préfecture de Skhirat-Témara).