Le juge d'instruction près la Cour d'appel de Laâyoune a été saisi de l'affaire des 15 jeunes disparus depuis décembre dernier. Mohamed Bouzoubaâ a rencontré leurs familles. Toute la lumière sera faite sur l'affaire des quinze jeunes Sahraouis disparus depuis décembre dernier sans donner de nouvelles depuis. C'est la promesse faite aux familles de ces jeunes par Mohamed Bouzoubaâ, ministre de la Justice, lors d'une rencontre à Laâyoune, mercredi 14 juin 2006. Le ministre, dans une déclaration à la MAP, a affirmé que son département suivait cette affaire depuis longtemps via le parquet de Laâyoune, mais que les recherches, toujours en cours, n'ont débouché sur rien de concret. Ces recherches ont été menées notamment par les services de la Gendarmerie royale à travers des contacts avec les autorités canariennes. Mohamed Bouzoubaâ a fait part aux familles que le dossier sera transmis au juge d'instruction pour continuer à enquêter sur la disparition des leurs. Dans ses déclarations, le ministre de la Justice a affirmé que les familles des 15 jeunes disparus sont attachées à l'intégrité territoriale du Maroc et à ses institutions. La disparition de ces quinze jeunes, habitant tous le quartier "Skikina", avait été utilisée par la propagande du Polisario et des milieux séparatistes qui avaient essayé d'en faire une affaire d'enlèvement par les forces de l'ordre. Leurs familles avaient organisé un sit-in à Rabat, il y a trois semaines, pour demander à ce que soit élucidé leur sort. « Nos familles résidant à Las Palmas, aussi bien que les autorités espagnoles, nous ont affirmé, à la suite de multiples recherches sur les côtes des Iles Canaries, dans les hôpitaux, ainsi que dans les prisons, qu'elles n'avaient trouvé aucune trace de nos enfants », affirmait à ALM, lors d'une entrevue en mai 2006, Mme Souiyeh. Cette dernière est porte-parole du Comité des mères des jeunes Sahraouis disparus. Les 15 jeunes Sahraouis avaient disparu le 25 décembre 2005 sur les côtes de Dakhla. Selon plusieurs sources, y compris au sein de leurs familles, ils auraient emporté avec eux des tracts anti-marocains. Sans être des séparatistes, des jeunes de ces régions du Sud, tentés par l'immigration clandestine, usent de ces tracts comme filet de sécurité : une fois interceptés par les autorités espagnoles, ils ont presque la garantie qu'ils ne seront pas refoulés. Une astuce qui a longtemps marché. Toutefois, le mystère reste entier car, le lendemain de leur disparition, l'une des familles recevra un appel téléphonique de l'un des quinze jeunes qui n'aura pas le temps d'achever la communication. Celle-ci a été interrompue, à en croire la mère de l'un des disparus.